
La diplomatie malgache tente de trouver l’équilibre entre le rayonnement international et la défense ferme de ses droits sur les Îles Éparses.
La scène diplomatique malgache a connu deux rendez-vous d’envergure en ce mois d’avril 2025 : la visite d’État du président français Emmanuel Macron et la tenue du Vᵉ Sommet des chefs d’État et de Gouvernement de la Commission de l’océan Indien (COI) à Antananarivo. Deux événements que la ministre des Affaires étrangères, Rafaravavitafika Rasata, a salué comme des « étapes déterminantes » pour le rayonnement international de Madagascar. Si les discours officiels ont rivalisé d’enthousiasme, certaines zones d’ombre interrogent sur la capacité de la diplomatie malgache à défendre avec vigueur et cohérence des enjeux stratégiques majeurs, au premier rang desquels, les Îles Éparses.
Lors de la conférence de presse qui s’est tenue au ministère, hier, la ministre des Affaires étrangères a mis en avant la « qualité » des échanges avec le gouvernement français, dans le cadre de la visite d’État d’Emmanuel Macron, le mercredi 23 avril dernier, et les « avancées bilatérales » obtenues. Appui au développement économique, renforcement de l’éducation, coopération environnementale et valorisation du patrimoine culturel : les accords signés couvrent des secteurs jugés prioritaires par le gouvernement. La valorisation des minerais stratégiques malgaches a même suscité un intérêt marqué de Paris. La déclaration d’Emmanuel Macron sur les mines, le 23 avril dernier à Iavoloha, peut ouvrir potentiellement la voie à des investissements majeurs, susceptibles de dynamiser des pans entiers de l’économie nationale. Néanmoins, Madagascar affirme vouloir bâtir un partenariat « d’égal à égal » avec la France, et renforcer la coopération régionale au sein de l’océan Indien.
Posture timorée
Sur la question cruciale de la restitution des Îles Éparses, le contraste est saisissant. Le président français, Emmanuel Macron a réaffirmé sans ambages, lors de sa visite à Andralanitra, le 24 avril dernier, que la France n’envisageait aucun transfert de souveraineté. Il aura fallu attendre le départ de la délégation française, et quatre jours de silence, pour que la diplomatie malgache exprime une position dissidente sur le sujet, discrètement et sans éclat. Cette temporalité diluée donne l’impression d’une diplomatie sur la défensive, hésitant à affronter frontalement ses partenaires étrangers sur des dossiers sensibles. La ministre des Affaires étrangères a soutenu que Madagascar maintient sa position sur la restitution de ces îles. Un tel décalage entre les faits et la réaction officielle ne manque alors pas d’interroger : Madagascar peut-elle prétendre défendre sa souveraineté territoriale en adoptant une posture aussi timorée ?
Le Vᵉ Sommet de la COI, accueilli avec brio par Antananarivo, a également mis en lumière la capacité de Madagascar à rassembler les chefs d’État de la sous-région et à impulser des initiatives majeures en matière de sécurité alimentaire, maritime et de lutte contre le changement climatique. Le ministère des Affaires étrangères, sous l’impulsion de sa jeune ministre, a su, dans ce contexte, positionner Madagascar comme un acteur économique sérieux et un partenaire courtisé dans l’océan Indien. Un succès diplomatique indéniable, fruit d’un travail de préparation rigoureux. Madagascar confirme son rôle moteur dans la coopération régionale. Pourtant, la question de Mayotte est venue perturber l’harmonie affichée. Lors de ce Vᵉ Sommet d’Antananarivo, la question de la souveraineté sur Mayotte s’est imposée avec force. Le président comorien, Azali Assoumani, dans un discours sans ambiguïté, a rappelé que « Mayotte est comorienne », et affirmé la volonté des Comores de faire valoir leurs droits historiques. Pourtant, à l’heure du compte-rendu malgache, pas un mot sur cette revendication brûlante. Faut-il y voir une volonté de préserver une neutralité, ou le symptôme d’une diplomatie hésitante, soucieuse de ne froisser ni Paris ni Moroni ?
Rija R.
Souvenez-vous de J Chirac et « ses bourses » !
Évitez de rêver, jamais la France ne cédera ces îles !
Elles sont trop importantes, elles permettent de contrôler le canal « Mozambique » et ÇA ?
C’est non négociable !
Veloma
Une diplomatie audacieuse avec des revendications KANOSA !
avec un rigolo de dj et une ministre bidon la france garde les iles éparses….ils sont ou les générraux gasy incapables d’occuper ces iles????
Au lieu de glander dans un Ministère, pourquoi ne vous contenteriez vous pas de faire des sex tape, vous auriez plus de chance de vous en mettre plein les poches rapidement et sans maquereau!
Il y a eu des précédents, alors les mimétismes récurrent de ce pays seront oubliés.
Quand c’est flou c’est qu’il y a un loup!
Considérant la résolution 34/91 de l’AGNU du 12 décembre 1979, pourquoi on parle encore de la « RESTITUTION ». Ces îles nous appartiennent.
POUR RAPPEL : La France doit respecter scrupuleusement l’Unité Nationale et l’Intégrité territoriale d’un territoire colonial au moment de son accession à l’ Indépendance.