
Le bon déroulement du prochain sommet de la SADC à Antananarivo pourrait servir davantage de levier pour repositionner le pays dans le concert des nations d’Afrique australe.
Sans couac. Les autorités malgaches comptent réduire à néant tous les risques qui peuvent toucher le bon déroulement du prochain sommet de la SADC qui est prévu se tenir à Antananarivo en août prochain. En effet, à quelques mois de ce 45e sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), Madagascar entre déjà dans une phase cruciale de ses préparatifs. Ce 28 avril, une délégation du secrétariat de la SADC a été accueillie à Anosy par Eric Ratsimbazafy, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, afin d’entamer le cœur du processus d’organisation de cet événement d’envergure régionale.
La tenue du sommet à Madagascar est plus qu’une simple réunion annuelle. Elle place le pays au cœur de l’agenda diplomatique régional et met à l’épreuve ses capacités logistiques, institutionnelles et diplomatiques. En recevant la délégation technique conduite par Bodo Tantely Radaody Ralarosy, directrice des ressources humaines et de l’administration de la SADC, Madagascar a confirmé, selon les informations relayées par le ministère des Affaires étrangères, son ambition de remplir « pleinement les normes minimales requises », selon les termes d’Eric Ratsimbazafy. Cette déclaration reflète non seulement l’engagement politique des autorités malgaches, mais également une volonté de repositionner le pays en tant qu’acteur crédible au sein des instances régionales.
Regain d’intérêt
Le vif du sujet a été abordé durant cette visite du secrétariat de la SADC à Anosy, selon toujours la missive du QG de la diplomatie malgache. La mission de l’instance régionale repose sur trois axes. Le premier consiste à informer l’équipe technique malgache des normes spécifiques à respecter pour l’organisation du sommet, incluant les réunions connexes. Il s’agit ici de transférer un savoir-faire accumulé au sein du Secrétariat, gage de standardisation des pratiques au sein de la communauté régionale. Le deuxième axe est plus opérationnel et concerne l’évaluation des infrastructures, notamment les centres de conférence, les hôtels, les aéroports, afin de juger de leur conformité avec les exigences logistiques du Sommet. Cet audit pourrait avoir des retombées immédiates sur l’investissement dans les infrastructures locales, voire stimuler un regain d’intérêt du secteur privé dans l’hôtellerie et les services. Et le troisième volet, souvent moins visible mais tout aussi important, consiste à impliquer les prestataires de services locaux et les institutions financières dans les processus d’approvisionnement du Secrétariat.
Rija R.