
Pas de loi de finances rectificative pour cette année 2025. La décision a été évoquée lors d’une communication verbale du ministère de l’Economie et des Finances, durant le conseil des ministres d’avant-hier.
Une initiative motivée par l’absence de changements majeurs entre les données contenues dans les projections de la loi de finances initiale et la situation actuelle, précise le rapport de conseil.
Pas de décalage. Faut-il en effet rappeler qu’une LFR s’impose surtout quand il y a un décalage significatif entre les prévisions initiales de dépenses et surtout des recettes de la LFI et leur exécution à mi-parcours. Or, l’on apprend de source auprès du ministère de l’Economie et des Finances que l’exécution budgétaire enregistrée jusqu’ici s’aligne sur les prévisions de la LFI, surtout en matière de recettes. En somme, l’écart reste négligeable entre la projection initiale et la réalisation des recettes. Par ailleurs, la LFI 2025 tient déjà compte des financements extérieurs attendus comme la Facilité Élargie de Crédit (FEC) et la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD) et autres appuis budgétaires « En ce qui concerne les recettes non planifiées elles peuvent faire l’objet d’un simple décret d’avance si elles sont inférieures à 1% des recettes totales », précise-t-on. En ce qui concerne les dépenses, la loi organique sur les lois de finances donne une certaine flexibilité en permettant des mouvements de crédits inférieurs à 10% du montant de la LFI.
Stabilité des données
Il est à noter que ce n’est pas la première fois qu’une loi de finances rectificative ne s’impose pas. Le dernier cas en date remonte en 2023. L’exécutif expliquait cette décision par des soucis d’ordre pratique en ce sens que la période d’élaboration de la LFR était proche de la fin du premier mandat du régime et des élections présidentielles. Pour les observateurs de la vie économique, la non-tenue d’une loi de finances rectificative pour 2025 peut également signifier qu’il y a une certaine stabilité des données macro-économiques dans le pays. Une stabilité macroéconomique scrutée d’ailleurs par le Fonds Monétaire International qui, rappelons-le, a donné au dossier Madagascar, un Staff Level Agreement signifie que l’on s’achemine vers une approbation de la deuxième revue par conseil d’administration du Fonds. Cela inclut des décaissements supplémentaires au titre des programmes FEC et FRD.
R.Edmond.
Une république bananière foulant au pied le principe de contrôle législatif rompant avec l’équilibre des institutions et qui parle de stabilité macro-économique avec un taux de croissance risible de 4,5% en 2025 qui explique ce classement dix derniers de l’indice de développement humain chutant à 0,487 !