Un coup dur pour Ludivine Conrie, la grande gagnante de l’Ultra 126 km de l’UTOP lors de la 15ᵉ édition. Cette année, la Française a été contrainte d’abandonner la course samedi à Ambatomanga, après avoir parcouru près de 100 km.

Alors qu’elle dominait largement la compétition avec une trentaine de minutes d’avance sur Angélique Lesport après le départ à Mantasoa, puis le passage au Tour du Lac, Ludivine Conrie a choisi de mettre un terme à sa course à Ambatomanga. Loin d’un abandon lié à la fatigue ou à une baisse de rythme, la décision a été motivée par les problèmes de balisage rencontrés tout au long du parcours. « Un balisage très médiocre tout au long du parcours, mais surtout un problème d’aiguillage après le ravitaillement à Mantasoa. J’ai parcouru au moins 10 km seule, avec quelques frayeurs (chiens, chutes). J’ai perdu beaucoup d’énergie à revenir sur le bon chemin et surtout, j’ai ressenti trop d’insécurité. J’ai préféré arrêter à Ambatomanga. Je suis très déçue, j’aurais aimé faire une course pleine et pouvoir me confronter à la concurrence. C’est la dure loi du sport. », a-t-elle déclaré avec regret. Malgré sa déception, Ludivine Conrie est restée fair-play et a salué la victoire d’Angélique Lesport.
« Je pense qu’il faudrait renforcer le balisage, mettre de la peinture fluorescente partout et ajouter plus de personnes aux intersections des chemins. Je sais qu’organiser une course est difficile. Les bénévoles étaient tous adorables, mais malheureusement, pas assez nombreux sur l’ensemble du parcours. Cela reste une belle course et une magnifique aventure humaine. », a-t-elle ajouté.
Un problème généralisé
Les soucis de balisage ne concernent pas uniquement Ludivine Conrie. De nombreux coureurs ont également été affectés, notamment à Mantasoa, où les nouveaux parcours ont semé la confusion. Les participants de l’Ultra ont particulièrement souffert du balisage de nuit, entre le PC1 et le PC2 à Andrangoloaka. Les repères des rubans réfléchissants étaient irréguliers, et les traces blanches difficiles à observer. Or, nombre de coureurs n’avaient pas eu l’occasion de faire une reconnaissance du parcours, rendant l’expérience encore plus compliquée. Même constat du côté des coureurs du Tour du Lac, où les balises mal révisées ont provoqué des pertes fréquentes et des temps de réflexion prolongés à chaque tournant. « Il faut vraiment mettre plus de moyens humains sur les parcours pour assurer la sécurité de tous », ont souligné plusieurs participants.
Manjato Razafy