« L’ultimatum adressé par les alliés européens de Kiev samedi dernier pour un cessez-le-feu est inacceptable ». La réponse de Moscou à la déclaration des dirigeants européens et de Volodimir Zelensky a été ferme et fait régner le doute sur la tenue des pourparlers qui devraient avoir lieu ce jeudi à Istanbul en Turquie. Le président Poutine a affirmé être favorable à des négociations. Le président ukrainien a déclaré qu’il serait présent si son homologue russe l’était. Mais l’évolution des événements n’autorise aucune certitude sur la manière dont va être organisée cette rencontre.
Incertitude sur la tenue des négociations en Turquie
Les chefs d’État européens, venus à Kiev le week-end dernier, avaient déclaré leur intention de faire évoluer la situation. Ils ont donc demandé à Moscou de mettre fin aux hostilités par la mise en place d’un cessez-le-feu à partir du lundi 12 mai. Ils ont assorti cet ultimatum de la menace d’un paquet de nouvelles sanctions. Le président Zelensky a pris au mot son homologue russe et a dit qu’il était prêt à négocier avec lui à Ankara. Lundi, une réunion des ministres des affaires étrangères des pays européens s’est tenue à Londres pour appuyer cette démarche. Le président américain a alors annoncé qu’il était prêt à se rendre en Turquie pour assister à d’éventuelles négociations. Le Kremlin n’a pas cédé à l’ultimatum qui lui a été signifié. Il a même dit qu’il était inacceptable. Moscou a pu montrer le 9 mai la réussite éclatante de la commémoration de la victoire sur les nazis en présence des nombreux chefs d’État étrangers invités. Le président Poutine ne veut pas se laisser dicter sa conduite. Son porte-parole, Dimitri Peskov, a laissé planer le doute sur les suites qu’il allait donner à la programmation du rendez-vous du 15 mai. Il a affirmé qu’on le saurait en temps voulu. Nul ne sait pour le moment si cette date avancée sera maintenue ou non.
Patrice RABE
Poutine a la trouille, il ne veut pas la paix, il veut le pays entier.