
Les détracteurs n’ont pas manqué de le dénigrer, affirmant qu’il avait déjà atteint son plafond et qu’il avait été éclipsé par les étoiles montantes. Une affirmation qui semblait plausible, puisque la dernière fois que le public l’a entendu sur un morceau marquant remonte au 24 mai 2024, date de la sortie officielle du tube « Tadiava Vôla », en duo avec Denise. Par la suite, bien que LJo ait sorti son single « Zistoire », il a semblé être en pause pendant quelques mois, malgré sa présence régulière à l’affiche des grands concerts.
En réalité, le chanteur travaille discrètement. Le silence n’est pas synonyme d’absence. Résultat : une belle chanson a été diffusée le jeudi 16 mai dernier, « Sarotro ». Aussitôt, les inconditionnels partagent le nouveau clip réalisé par le talentueux cinéaste Kevin Deris. Sur sa page Facebook, LJo récolte plus de 10 000 réactions en l’espace de 20 heures.
« Sarotro » raconte la difficulté d’un homme esseulé, dans une cabane vide, abandonné par sa conjointe. Le cœur rempli de peine, il pleure en regardant leur ancienne photo.
« C’est dur d’oublier ces bons moments qu’on a passés ensemble. Je suis perdu. Pleurer à chaque instant, je ne le supporte plus. Tu es partie sans me dire au revoir. Pourtant, hier, tu étais là, près de moi », chante-t-il dans son premier couplet.
Naturellement, les cœurs brisés se reconnaissent dans ces paroles. La rupture rend fou, car le grand amour s’évanouit. Sans doute, ceux qui se sentent concernés ont les joues inondées de larmes.
Toutefois, l’artiste a mis tout le monde d’accord. Le public salue unanimement la production. De plus, le refrain transporte les auditeurs. Le jeune homme a démontré toute l’étendue de son talent. Sa voix est en parfaite harmonie avec la douce mélodie composée par Jzigany Beat et l’auteur lui-même. Pour couronner le tout, le mixage et le mastering ont été confiés à Lion Hill. Il n’est donc pas surprenant que « Sarotro » séduise immédiatement les auditeurs. Sans aucun doute, cette chanson pourrait prétendre au titre de musique de l’année. Cependant, le premier semestre n’est pas encore terminé. D’autres rythmes viendront sûrement s’imposer.
Concernant le rythme, « Sarotro » combine deux sonorités. Entre amapiano et afrosoul, le morceau attire les oreilles des placides et apaise les nerfs des plus nerveux. De surcroît, la vidéo est de très bonne qualité. Derrière la caméra, Kevin Deris fait preuve d’imagination. Le tempo, le texte et la voix du poète lyrique s’accordent parfaitement avec le scénario proposé par le réalisateur. Le lien entre LJo et Deris est manifestement cordial : leur collaboration ne date pas d’hier. Logiquement, ils entretiennent une relation amicale tout en préservant le cadre professionnel. D’ailleurs, leur complicité est palpable. L’un devine instinctivement ce que l’autre souhaite transmettre. Ainsi, les deux arts se rejoignent sur un point essentiel : la qualité.
En somme, mélodieux, mélancolique et bien conçu, « Sarotro » de LJo atteint ce niveau grâce à une équipe dévouée et talentueuse. La production n’a rien à envier aux artistes du continent africain, ni même à ceux de l’Occident. Sans parler des rimes finement écrites par l’artiste, du rythme et du mixage subtilement dosés par des artisans avertis, l’image véhiculée par le réalisateur véhicule deux messages puissants. D’une part, l’absence de l’amour plonge un individu dans un monde insensé, une spirale infernale. D’autre part, la passion est une force qui pousse à concrétiser les rêves.
Bon travail à LJo et à toute son équipe !
Iss Heridiny