
Dans le cadre de l’élaboration de la loi de finances rectificative, la députée de Vatomandry, Sophie Ratsiraka, tire la sonnette d’alarme sur plusieurs fronts, notamment l’inflation galopante, menace commerciale en provenance des États-Unis, recul des aides sanitaires. Autant de défis qui, selon elle, nécessitent une refonte « sérieuse et responsable » de la Loi de finances rectificative (LFR). Elle appelle à une prise de conscience collective et à des décisions urgentes et courageuses. « La LFR ne devrait pas être une simple formalité à bâcler », martèle la parlementaire, appelant à une révision budgétaire rigoureuse, fondée sur les réalités socio-économiques actuelles.
Dans ses déclarations qu’elle a postées sur les réseaux sociaux, Sophie Ratsiraka souligne en premier lieu la gravité de la situation économique que vit le pays. « Madagascar traverse en ce moment une période de turbulences économiques marquées par une inflation élevée », constate-t-elle. Cette hausse généralisée des prix pèse lourdement sur les foyers malgaches, déjà fragilisés par une croissance économique stagnante et une érosion du pouvoir d’achat. Elle appelle donc à « adapter notre cadre budgétaire aux réalités actuelles », en insistant sur la nécessité d’un budget réactif et centré sur les besoins urgents de la population.
Mais au-delà des enjeux internes, la députée de Vatomandry alerte sur une menace extérieure imminente, notamment la volonté des États-Unis d’imposer une taxe de 47% sur les produits malgaches exportés. Une décision qui, si elle se concrétise, pourrait avoir des effets dévastateurs. « Si cette mesure entre en vigueur, elle pourrait entraîner la perte de 80 000 emplois et la fermeture de nombreuses entreprises », avertit Sophie Ratsiraka. Ce chiffre n’est pas anodin. L’industrie textile, principal secteur concerné, est l’un des piliers de l’économie malgache et un important pourvoyeur d’emplois, en particulier pour les femmes. La députée appelle donc à une anticipation diplomatique et économique face à cette « onde de choc » potentielle.
Autre sujet de préoccupation majeur pour la parlementaire : la baisse des aides sanitaires internationales. Cette réduction de l’appui extérieur commence déjà à avoir des effets sur le terrain. « Cela se traduit par un manque crucial de vaccins et de médicaments contre des maladies telles que le paludisme et le sida », déplore-t-elle. Dans un pays où l’accès aux soins est encore inégal et souvent conditionné par la solidarité internationale, cela risquerait d’aggraver la morbidité, notamment dans les zones rurales. Pour Sophie Ratsiraka, il est de la responsabilité des élus d’anticiper ces risques et de proposer des solutions concrètes. Elle insiste sur le rôle des députés, en tant que législateurs, mais aussi en tant que défenseurs des intérêts de leurs concitoyens. « En tant que députés, mais surtout en tant que patriotes, nous avons la responsabilité d’apporter des solutions à nos populations ». Elle plaide, à cet effet, pour une Loi de finances rectificative qui soit en phase avec les besoins réels de la population, un véritable instrument de relance et de protection sociale. Les priorités, selon elle, doivent être claires : préserver les emplois, protéger les secteurs stratégiques, et garantir l’accès à la santé.
Rija R.
En politique, prendre la parole sur une tribune est chose aisée pour qui veut soigner son image. Par la suite,les voies divergent. Il y a celle rapide parce que pavée d’énumérations à la suite. Et puis,celle qui nécessite une approche et une analyse plus mesurées dans la conception et la réalisation des choses,
Il va sans dire qu’une voie médiane reste à inscrire au chapitre des devinettes.
Le temps d’attendre le : » Valala ho an-tànana, mba ho atolo-jaza. »
Face à la situation dramatique actuelle du pays il n’y a pas de place pour l’amateurisme et les tergiversations . Lorsqu’on prétend être visionnaire et leader la moindre des choses c’est d’avoir la notion de priorités . Le développement ne se mesure pas par des infrastructures non structurantes et des projets sans valeur ajoutée . La pauvreté est un fait et la combattre ne passe pas par les » tolotolotra » abrutissant les classes vulnérables . Cette dame parle au moins de choses intéressantes et pertinents loin du solelakisme !