A l’instar du consortium SOCLE, la mission d’observation électorale «Mahitsy Fijery» a fait également une déclaration préliminaire sur les élections jumelées du 20 décembre dernier. Sur le taux de participation, cette plate-forme de constater une désaffection des citoyens. Estimant ainsi que le problème majeur a été l’abstention de la moitié de l’électorat. Et que cela témoigne de plusieurs problèmes, notamment le comportement de la classe politique qui a généré une certaine lassitude et un manque de confiance des citoyens envers le processus électoral. Pour conclure que ce fort taux d’abstention réduit la légitimité des élections ainsi que du candidat qui en sortira vainqueur.
Remarque. Ces observateurs nationaux de faire également la remarque que dans sa décision du 27 décembre 2013, la CES ne s’est pas encore prononcée clairement sur l’interprétation de sa décision du 18 décembre, malgré le fait qu’elle a bien spécifié précédemment que « la seule présence du président, des membres du gouvernement, des chefs d’Institution ainsi qu’à l’utilisation de leur photo et noms des autorités politiques, de leur nom ou de leur effigie constituent un manquement à l’obligation de neutralité ». La plate-forme Mahitsy Fijery estime ainsi que la charge revient à la CES de prendre les dispositions qui s’imposent. Elle recommande à ce que la CES se prononce formellement sans ambigüité.
Irrégularités. Concernant la campagne électorale, cette plate-forme de déclarer que la campagne s’est déroulée dans le calme d’une manière générale. Toutefois, elle a signalé quelques irrégularités. « A Antalaha, les chefs ZAP sont sollicités pour faire de la campagne et les réfractaires sont menacés d’affectation. Le chef CISCO accompagne en hélico un candidat et n’hésite pas à se poser dans la cour des écoles en perturbant les cours ». Autre constatation, sur les panneaux d’affichage, la partie officielle reste vide, pas d’instruction à l’intention des électeurs.
Dominique R.