Le rock à la polyphonie diluée. Le combo d’Aiky ne saurait mentir, ce rock–band met de la limpidité et de la puissance dans sa musique. Preuve dernièrement faite lors de leur concert de samedi en milieu d’après-midi chez Happy Zone Avaratr’Antanimora. « Nous sommes ouverts à tous les horizons », affirme avec conviction Tiavina, lead vocal et fils d’un membre du groupe légendaire Tselatra. Grâce à sa voix, Aiky a un répertoire diversifié, allant de la ballade à des jeux plus rythmés. Alors, le public retrouve un peu de tout avec une limpidité tranquille, à savoir du heavy métal, du hard rock, du reggae sous certains plis, du pop–rock… Il y a de quoi satisfaire toutes les tendances et les générations. La vision de la nouvelle génération se cristallise chez la bande à Tiavina, celle de décloisonner ce qui est possible de l’être. Le rock malgache, avec son regain de santé depuis la fin de la crise sanitaire de la Covid–19, s’exporte avec assurance sur des scènes à dimension internationale. Les concerts en Europe « spécial diaspora », sont presque devenus les vestiges de l’ancien temps au vu de ce que propose le rock malgache depuis 10 ans. Sur le territoire national, des initiatives privées ne laissent jamais la scène rock s’assoupir. Aiky fait partie de ce second souffle. Des projets, le groupe en a des tonnes. « Nous visons également les scènes étrangères », assure Tiavina. Les spécialistes de ce genre musical voient pour lui un bel avenir. Ensuite, ce bouillonnement s’accompagne de créations en attente de maturation, comme « Fiainana », « Miandry anao », « Aizina », … Il suffit pour la formation maintenant d’oser des textes inédits loin des contenus sans empathie, superficiels et sans réel âme.
Maminirina Rado