A Madagascar, 10 femmes par jour meurent des suites de complications durant l’accouchement. Un nombre fortement élevé, qui constitue un vrai défi de santé publique pour le pays. Plusieurs causes expliquent ce taux élevé, dont entre autres l’âge de la femme (plus de 30 ans) et le travail d’accouchement prolongé. Pour Nivohanta Prisca Rakotonirina, qui a présenté sa thèse de fin d’étude en médecine pour l’obtention d’un diplôme de docteur en médecine, l’hémorragie du post-partum (hémorragie abondante après l’accouchement) reste un problème de santé publique. Cette perte importante de sang entraîne le décès de la femme qui accouche. A Madagascar, l’hémorragie post-partum et la rétention placentaire est responsable de 29,76 % de décès maternel. En outre, elle pointe du doigt la péridurale qui diminue la contractilité utérine et qui entraîne l’allongement de la durée du travail, favorisant ainsi l’hémorragie post-partum, même si la péridurale n’en est pas une cause directe. Avec comme thème « L’influence de l’analgésie péridurale dans la survenue d’une hémorragie du post-partum », Nivohanta Prisca Rakotonirina a obtenu une mention très honorable avec félicitations du jury.
Anjara Rasoanaivo