MIDIRAMA

Un pays qui vit dans un calme apparent

D’une semaine à l’autre, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Les Malgaches sont toujours empêtrés dans les problèmes de délestage et de coupures d’eau. Ce sont vraiment des besoins vitaux qu’ils ne peuvent satisfaire et après avoir crié leur indignation, ils se heurtent au mur du silence de la direction de la Jirama. Ils ne peuvent qu’avouer leur impuissance devant une situation qui leur échappe. Les commentaires de consommateurs à bout de nerf sont particulièrement amères et leurs reproches s’adressent aux responsables placés au plus haut sommet de l’État. Les termes qui reviennent sont imprévision et incompétence. Les explications fournies ne calment pas la colère de consommateurs qui sont obligés de supporter cette situation. L’atmosphère est particulièrement tendue en ce moment et les réseaux sociaux deviennent les vecteurs de cette colère en train de monter. On ne voit cependant aucun leader d’opinion essayer de calmer le jeu. Ce que veut l’opinion, c’est du concret ; la communication faite par le pouvoir la laisse sur sa faim. Le forum des affaires Madagascar-Dubaï a, disent les commentateurs, été un grand succès et plusieurs projets sont en vue pour des secteurs clés. Les Malgaches attendent de voir leur concrétisation. Le chef de l’État veut enclencher une dynamique qui permettra le développement du pays. On ne verra les résultats envisagés que dans deux ou trois ans. Pour le moment, c’est à une dure réalité que l’on est confronté. La lutte pour la survie est quotidienne et les citoyens doivent se battre contre cette précarité qu’ils subissent.

Aucun espoir de paix ne se dessine dans les grands conflits qui mettent actuellement en péril l’équilibre mondial. La Russie refuse tout accord qui l’empêche de stopper les offensives menées par son armée en Ukraine. Le président Donald Trump n’arrive pas à convaincre son homologue russe de reprendre les négociations avec les Ukrainiens. Au Moyen Orient, les Israéliens ne veulent pas arrêter leur plan d’occupation de la bande de Gaza. Ils le font au détriment d’une population qui ne reçoit aucune aide matérielle à cause du blocus de Tsahal. Une trêve est proposée par les Américains, mais elle ne semble pas prête d’être conclue.

Le ministre des Affaires étrangères turques affirme que son pays est prêt à accueillir un nouveau round de négociations entre la Russie et l’Ukraine. Il déclare que les deux pays souhaitent un cessez-le-feu. Cependant, le Kremlin refuse la tenue d’une rencontre entre Poutine, Zelensky et Trump. Il est prêt à envoyer une délégation pour qu’aient lieu des discussions. Kiev se dit favorable à cette réunion, mais insiste pour qu’elle soit constructive. Il insiste pour que Moscou lui transmette le mémorandum dont il avait parlé auparavant. Dans le même temps, les vagues d’attaques de missiles et de drones continuent sur les villes ukrainiennes.

La guerre menée par Israël dans la bande de Gaza ne connaît aucun répit. Le gouvernement israélien poursuit sans relâche son objectif d’éliminer totalement le Hamas et ne lésine pas sur les moyens pour y arriver. Les bombardements sont de plus en plus intenses et les victimes civiles se comptent par dizaines. Une catastrophe humanitaire est en train de survenir. La population est confrontée au manque de vivres et de médicaments à cause du blocus imposé par Israël. Une proposition de trêve a été avancée par les Américains. Aux dernières nouvelles, les Israéliens disent y être favorables, mais le Hamas l’a refusé.

La Grande île est en train de vivre une période difficile où l’opinion ressent une frustration qu’elle ne peut pas exprimer. Le pays vit un calme apparent, mais ce calme peut devenir tempête. La balle est dans le camp des dirigeants pour que cela ne se produise pas.

Patrice RABE