
Pour la troisième fois, Madagascar a porté haut ses couleurs à la Coupe du Monde de Parkour, organisée par la Fédération Internationale de Gymnastique (FIG) dans le cadre du Festival International des Sports Extrêmes (FISE). Dinah Rakotoarijaona marque l’histoire, se hissant jusqu’aux demi-finales.
Trois athlètes malgaches, en l’occurrence Toky Ranaivomanana, Rahaovalahy Nirina Abel Pierson et Dinah Rakotoarijaona ont défendu les couleurs de la Grande Île avec passion, sous la direction de leur coach, Faliniaina Antonio, du 29 mai au 1er juin. « L’équipe a dû faire face à des complications logistiques majeures, un départ précipité et une préparation incomplète. Malgré tout, nos traceurs ont fait preuve de courage, de résilience et de détermination. Ils ont représenté Madagascar avec fierté et dignité », déclare Faliniaina Antonio, coach et président de l’association Traceur Gasy. Dans la catégorie Freestyle, Rahaovalahy Nirina Abel Pierson, originaire d’Ambalavao, a marqué les esprits pour sa première compétition internationale, obtenant 22,50 points et une 13e place sur 32. Toky Ranaivomanana, de retour après une blessure, a décroché la 18e position avec 20,70 points, preuve de sa ténacité. Bien que hors du top 8 pour la finale, ces résultats soulignent une progression constante.
Une percée historique
Dans la catégorie Speedrun, Dinah Rakotoarijaona a écrit l’histoire en se hissant en demi-finale, terminant 13e sur 41 concurrents. Cette performance, une première pour Madagascar, illustre le potentiel de la discipline dans le pays. « Ces résultats vont au-delà des classements. Ils prouvent que la passion et le travail peuvent surmonter les obstacles les plus durs, même avec des moyens limités », souligne Faliniaina Antonio. Il appelle autorités, partenaires et sponsors à investir dans la préparation physique, technique, mentale et logistique des athlètes pour viser plus haut. « Nous espérons que cette performance fera écho auprès des autorités, des partenaires et sponsors privés. Nos athlètes ont le talent, la passion et la volonté. Il ne leur manque qu’un encadrement structuré et un accompagnement renforcé pour viser encore plus haut. La route est longue, mais l’envie est immense. Cette aventure à Montpellier n’est qu’un début. À travers ces jeunes, c’est tout un pays qui avance, qui rêve… et qui croit », conclut-il.
Heriniaina Samson