Elle fait partie des étoiles montantes de ce courant musical très prisé par de nombreux Malgaches. La jeune femme devrait dans un proche avenir être sollicitée de toutes parts par les organisateurs de spectacle. Pour lancer une carrière que les spécialistes affirment prometteuse, elle sort son premier album sur le marché.
Rien ne prédestinait Natacha Fanomezantsoa à devenir cette chanteuse au déhanché endiablé, attirant tous les regards quand elle monte sur scène. Elle a très vite délaissé son nom pour adopter celui plus familier de Jirah, donné par tous ceux qui la côtoyaient. Jirah ou « camarade » dans le langage de la région d’Antsohihy dont elle est originaire, s’est très vite imposée comme une locomotive de la musique dite « mafana ». En la prenant sous son aile, Dah’mama a su développer des qualités artistiques qui étaient sous-jacentes. Jirah, depuis deux ans, a subjugué le public lors de ses apparitions lors de spectacles en province. Elle a fait un véritable tabac au festival « Somaroha » à Nosy-Be où elle n’a pas eu à rougir de sa prestation aux côtés de vedettes confirmées comme Vaiavy Chila, Lianah, Onja ou Big MJ. Aujourd’hui, elle a franchi une nouvelle étape avec la sortie de son premier album « Jirah Misôma » où elle montre, à travers dix morceaux, toute l’étendue de son registre artistique. Elle passe avec la même aisance du slow aux variétés tropicales. Ceux qui ne la connaissent encore pas peuvent juger de ses possibilités en regardant les clips comme « Lavitra anao », « Tompon’ny lakile » ou « izay ilay conditions ». La campagne de promotion de ce premier album ne résume pour l’instant qu’à des passages réguliers de titres sur les ondes. Elle s’intensifiera dans les mois à venir. En attendant, Jirah s’apprête à enflammer ses admirateurs d’Antsohihy. Ce sera le 3 février prochain.
Patrice RABE