
À Toliara, une séance de sensibilisation organisée par Afrifish-Net en mai dernier a rassemblé pêcheurs, mareyeurs et acteurs communautaires autour d’un objectif commun : faire de la pêche artisanale un levier de développement durable, fondé sur l’équité, la résilience et le respect des droits humains. Appuyée par la FAO dans le cadre du projet financé par le NORAD, l’initiative a mis en lumière les directives internationales en faveur d’une gouvernance responsable des pêches, des terres et des forêts. Il ne s’agissait pas seulement d’informer, mais de donner aux communautés les moyens de revendiquer et exercer leurs droits, souvent méconnus ou négligés. Les échanges ont permis de réaffirmer que la petite pêche ne peut se penser sans justice sociale ni inclusion. La reconnaissance de la culture des pêcheurs, la protection des femmes dans les chaînes de valeur, la transparence dans la gestion, ou encore le droit à la consultation sont autant de piliers d’une gouvernance durable. À l’heure où les défis climatiques menacent les ressources halieutiques, cette démarche participative marque un tournant. Elle rappelle que la résilience passe par des politiques sensibles au genre, ancrées dans les réalités locales et orientées vers le bien-être des communautés côtières.
Antsa R.