- Publicité -
dimanche, juin 15, 2025
AccueilEconomieEnvironnement : Réflexion technique pour la réouverture de l’exploitation forestière

Environnement : Réflexion technique pour la réouverture de l’exploitation forestière

Les auteurs de l’ouvrage « Gestion publique des forêts de production à Madagascar 1997 -2024 »

La réunion de réflexion sur « la réouverture de l’exploitation forestière à Madagascar » s’est tenue à l’enceinte Soanala – Ambatobe sous l’appui technique conjoint de la Mention Foresterie et Environnement de l’ESSA, le laboratoire de recherche en Environnement, Décentralisation et Aménagement du territoire de la Mention Géographie de l’Université d’Antananarivo et le Service forestier. Elle a été marquée par la présence massive des membres du syndicat des exploitants et les étudiants de l’ESSA Agro et de la Géographie. Les exploitants ont exprimé leurs engagements à suivre toutes les mesures de redressement engagées par le ministère de tutelle dans le but d’assainir le secteur et de mettre en place une exploitation forestière durable à Madagascar. Rappelons que la suspension de l’exploitation forestière a été effectuée en 2019, c’est-à-dire il y a 6 ans. Les organisateurs ont proposé des pistes de solutions pour la réouverture, entre autres la mise en place d’une balise technique forte pour éliminer l’exploitation illicite et la professionnalisation du secteur à travers les formations et le recensement des acteurs.

Propositions

Plusieurs propositions techniques  ont été émises lors de cette réunion. Il y a entre autres en renforcement du  contrôle forestier actuel un système de contrôle forestier décentralisé et autofinancé pour assurer la surveillance de l’exploitation avant, pendant et après l’exploitation surtout la présence des bûcherons. Il s’agit de responsabiliser davantage la commune et les communautés dans le contrôle et la surveillance de la concession pour éliminer définitivement le libre accès des tiers dans la forêt. La mise en place d’un système de traçabilité des produits exploités et faire le lien entre les produits exploités et le PAGS (plan d’aménagement et de gestion) mais également la mise en place d’un PAG (plan d’aménagement et de gestion) de tous les sites à exploiter et faire la délimitation de l’assiette de coupe annuelle. Dans le PAG, il faut fixer le quota de prélèvement annuel, une carte de zonage des lots réservés à l’exploitation et surtout une zone à reboiser pour compenser la perte liée à l’exploitation. L’établissement d’un procès-verbal de marquage des souches par : la commune, l’exploitant et le service forestier, la formation des exploitants et les bûcherons sur la méthode de coupe dite « moderne ».

Les participants ont aussi proposé la mise en place d’un système de traitement des données sur l’exploitation forestière pour vérifier le lien entre les produits et les stocks existants, le contrôle routier supplémentaire de tout transport de produit incontrôlé. S’ajoute à cela la mise en place d’un système de fiscalité local pour alimenter une caisse de contrôle forestier local, l’utilisation de la loi Gelose et la décentralisation : les communes joueront un rôle majeur pour le contrôle local avec les COBA. Ils ont également proposé que la loi forestière de 1997 soit rénovée et la fiscalité forestière révisée. Cette réunion a aussi été l’occasion de présenter l’ouvrage « Gestion publique des forêts de production à Madagascar 1997 -2024 » par les auteurs. Ce livre est actuellement en vente à Madagascar et en France.

Narindra Rakotobe

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici