Le pessimisme manifesté par le président des États-Unis sur la possibilité de la signature d’un accord avec l’Iran pour encadrer son programme nucléaire fait craindre le danger d’un conflit au Proche-Orient. L’optimisme habituel du locataire de la Maison blanche a laissé place au doute face à la détermination de Téhéran à ne pas accepter les propositions qui lui sont faites. Les dirigeants iraniens ont haussé le ton et sont même devenus menaçants. Un nouveau cercle de négociations est cependant prévu se tenir ce week-end.
Une montée de la tension faisant craindre le pire
Les propos du président américain tenus devant des journalistes laissent planer une certaine ambiguïté sur la situation actuelle. Il a affirmé être moins confiant sur la conclusion d’un accord. Il a confirmé le déplacement des membres du personnel américain dans la région à cause du danger pouvant survenir dans les jours à venir. Il a réaffirmé qu’il ne voulait pas que l’Iran développe l’arme nucléaire. Cette crainte est de plus en plus manifeste et a conduit le département d’État à ordonner la réduction de l’effectif de son ambassade en Irak pour des raisons de sécurité. Le secrétaire d’État à la défense a même précisé qu’il préconisait le départ des familles de militaires sur les bases américaines au Moyen-Orient. Les États-Unis en possèdent un nombre important dans la région. La confrontation, même si elle n’est pas souhaitée, pourrait avoir lieu. Téhéran l’envisage et pense cibler les différentes bases américaines. Il dit que le camp d’en face subira plus de pertes que lui. Des informations livrées par des responsables américains font également état de la préparation d’une attaque contre l’Iran par Israël. Le contexte est donc particulièrement explosif. Le pessimisme est de rigueur, mais l’Iran a dans le même temps indiqué qu’il soumettra dans les prochains jours sa propre proposition. Les jours à venir risquent d’être particulièrement mouvementés et l’on ne sait pas comment évoluera la situation dans la région.
Patrice RABE