Le premier ministre, Christian Ntsay, a présenté son bilan depuis 2024 devant l’Assemblée nationale hier.
Le premier ministre Christian Ntsay a présenté hier jeudi devant l’Assemblée nationale le bilan de son gouvernement depuis 2024. Un exercice marathon de quatre heures, au cours duquel le chef du gouvernement a exposé une série de réalisations. Tout en reconnaissant les défis majeurs qui subsistent pour améliorer le quotidien des malgaches. Face à des députés partagés entre reconnaissance et critiques, le premier ministre a défendu sa vision. Il a insisté sur la nécessité d’une volonté politique forte pour concrétiser la politique générale de l’État 2024–2028.
Au cœur de son discours, il a mis en avant les efforts sociaux de l’État. Le filet de sécurité sociale aurait déjà touché 1 170 000 bénéficiaires depuis 2024. Ce chiffre est ambitieux, surtout pour une politique souvent critiquée pour son manque d’impact visible à grande échelle. En matière de santé, l’objectif est d’équiper les 3 476 centres de santé du pays avec des dispositifs de dépistage du VIH/SIDA. Ces dispositifs seront répartis sur 120 districts..
Infrastructures
Des infrastructures ont été également mises en place, avec la construction de 16 hôpitaux « manaram-penitra » dans autant de districts. Christian Ntsay est revenu sur la construction des RN13, RN10, RN6, RN5, RN31 et RN12-A. La réhabilitation des RN5, RN2, RN4, RN6, RN7, RN22, RN12, a été également citée par le chef du gouvernement. Dans le secteur de l’éducation, 540 salles de classe ont été érigées dans 37 districts. En parallèle, 428 autres sont en cours de construction. Le gouvernement affirme avoir distribué 1,6 million de kits scolaires et 6 millions de livres. Les cantines scolaires ont bénéficié à 230 000 élèves en 2024, et à 180 000 autres depuis début 2025.
Défis persistants et réformes à venir
Le chef du gouvernement n’a pas éludé les défaillances dans l’accès à l’eau potable. Il a reconnu que la vétusté des canaux de distribution continue de freiner les efforts de ravitaillement. Toutefois, des projets sont néanmoins en cours pour renforcer la capacité de production de la station de Mandroseza, avec un objectif de 230 millions de litres par jour contre 180 millions actuellement. En outre,vingt-huit forages autonomes devraient à terme fournir 840 000 litres quotidiens supplémentaires. Dans le sud, le projet de pipeline Efaho-Ambovombe, long de 31 km, devrait être achevé cette année.
75 kg d’or
Sur le plan international, Christian Ntsay a évoqué les tensions commerciales avec les États-Unis, matérialisées par une hausse de 47 % des droits de douane sur les exportations malgaches. Des négociations sont en cours, affirme-t-il, pour rétablir des relations commerciales équilibrées. Concernant le secteur extractif, plusieurs réformes sont en cours. Le code minier, le régime de l’or, ainsi que la mise en place de la Centrale de l’or de Madagascar constituent, selon Christian Ntsay, les piliers d’une stratégie visant à réguler davantage le secteur. Depuis 2024, 75 kg d’or ont été saisis, dans le cadre de la lutte contre le trafic illicite. Par ailleurs, une réforme de la Loi sur les grands investissements miniers (LGIM) est en préparation. Elle deviendra la « Loi sur les Grands Projets d’exploitation minière ».
L’intervention du Premier ministre n’a pas manqué de susciter des réactions contrastées au sein de l’hémicycle. Si certains députés ont reconnu les efforts du gouvernement, d’autres ont pointé du doigt le manque de résultats tangibles dans certaines régions et la lenteur de la mise en œuvre de certains projets. La sécurité, sujet récurrent de préoccupation nationale, reste également un chantier ouvert. Christian Ntsay a conclu sur une note de détermination : « Le pays est sur une bonne base pour son développement. Mais au-delà des chiffres, il faut une volonté politique réelle. ».
Rija R.
On ne s’attarde pas à commenter un bilan NUL avec un régime voyou , incompétent , corrompu et mafieux . Les indicateurs macro-économiques sont tous au rouge . Point barre .
Bilan globalement positif. En dépit des contingences internationales ayant des répercussions importantes sur notre économie. Toutefois certains Départements peuvent mieux faire pour peu qu’ils fassent preuve de volonté politique et de rigueur.
Vous faites partie avec Rainilainga des imbéciles qui disent que les Malgaches sont heureux et qu’ils ne sont pas pauvres ,c’est la banque mondiale et la BAD qui faussent les donnés avec les 82% de taux de pauvreté !