
Le public peut désormais apercevoir l’état réel de la couverture mobile dans les différentes zones géographiques à Madagascar, grâce à la nouvelle plateforme créée par les techniciens de l’ARTEC.
Une première à Madagascar. L’Autorité de Régulation des Technologies de Communication (ARTEC) vient de lancer Cartoréseau. Il s’agit d’une plateforme (www.artec.mg/cartoreseau) en ligne inédite qui permet à chaque citoyen de visualiser, en quelques clics, la couverture mobile sur l’ensemble du territoire. Véritable outil de transparence, cette carte interactive rend enfin visible ce que beaucoup vivaient au quotidien sans pouvoir le nommer : les inégalités d’accès à la connectivité. Pensée et développée en interne par les techniciens de l’ARTEC, Cartoréseau ne se contente pas d’afficher des zones de couverture ; elle raconte une réalité numérique, celle d’un pays où le signal mobile reste encore inégalement réparti. En renseignant une localité, l’utilisateur peut voir instantanément la qualité des services disponibles, que ce soit en 2G, 3G, 4G ou même 5G. Le tout, dans une interface fluide, intuitive, et pensée pour tous.
Gouvernance numérique
Selon ses promoteurs, l’outil ne s’adresse pas uniquement aux simples usagers. Il ambitionne aussi de devenir un levier stratégique pour les collectivités, les opérateurs, et les aménageurs. Car derrière cette carte dynamique se cache un enjeu de taille : celui d’un aménagement numérique plus juste, plus inclusif, fondé sur des données fiables. « Cette initiative reflète notre engagement à promouvoir une régulation fondée sur la donnée, l’innovation et la transparence. Elle offre à chaque citoyen les moyens de comprendre et d’évaluer l’état de la connectivité mobile dans son environnement », affirme le directeur général de l’ARTEC. Avec Cartoréseau, l’ARTEC fait un pas audacieux vers une gouvernance ouverte du numérique. Un outil que l’on attendait, tant pour éclairer les zones d’ombre que pour guider les politiques publiques. Car pour développer le pays, il faut d’abord savoir où l’on capte — et où l’on ne capte pas.
Antsa R.