Le passage au Sénat semble être une formalité pour le gouvernement. Avec un Premier ministre très serein, et des sénateurs indulgents, l’ambiance a été très détendue lors de la première journée du face-à-face.
Après deux journées d’échanges parfois houleux avec les députés à Tsimbazaza la semaine dernière, le gouvernement conduit par le Premier ministre Christian Ntsay, s’est présenté hier devant les sénateurs au palais d’Anosikely, dans une atmosphère bien plus sereine. Ce contraste saisissant entre les deux Chambres illustre les rapports différenciés que l’exécutif entretient avec ces dernières.
Alors que les députés de l’opposition n’ont pas ménagé leurs critiques à l’égard de plusieurs membres du gouvernement, les sénateurs, quant à eux, se sont montrés nettement plus conciliants. Dans cet environnement plus apaisé, le Premier ministre a changé de ton. Après un discours fleuve de quatre heures à Tsimbazaza, il s’est exprimé hier de manière plus succincte et résolument exhortative.
Christian Ntsay a profité de cette tribune pour lancer un appel fort à l’ensemble des responsables publics et à la population notamment pour promouvoir une culture de l’intégrité et de la responsabilité. Il a insisté sur la nécessité de dénoncer toute forme de dérive dans la gestion publique, affirmant que « l’usage abusif des ressources publiques constitue une injustice inacceptable ». Ces propos veulent afficher une volonté du gouvernement de renforcer la lutte contre la corruption, érigée en priorité pour asseoir une « gouvernance plus rigoureuse et plus crédible ».
Consécration
Sur le plan diplomatique, le Premier ministre a brièvement évoqué la tenue du Sommet de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) à Madagascar, prévu en août. Il y voit une « consécration de la diplomatie malgache et un témoignage éclatant du leadership du président de la République Andry Rajoelina », qui assure actuellement la Présidence tournante de cette organisation régionale. Et par ricochet, le chef du gouvernement a répondu aux critiques des anciens présidents Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina, lesquels ont manifesté leur souhait de retirer à Madagascar l’accueil de ce prochain sommet.
Mais si le ton du Sénat était plus indulgent, les préoccupations concrètes n’en ont pas moins été soulevées. Les sénateurs ont mis en avant les difficultés persistantes dans l’approvisionnement en électricité, qui affectent tant les ménages que les activités économiques. D’autres ont soulevé les inquiétudes liées à la sécurité dans certaines zones du pays. Ces interpellations, bien que formulées sans animosité, rappellent que le gouvernement reste attendu sur des dossiers sensibles qui touchent directement la vie quotidienne des citoyens.
Rija R.
Une chambre d’enregistrement qui se prélasse avec les privilèges . Un PM qui parle d’intégrité , de responsabilité et de bonne gouvernance ?! Les 105 MW promis pour ce mois de juin ,entrain de pourrir au port de Tamatave , une centrale thermique » tonta » en plus , bravo !