
Les coupures d’électricité se multiplient exacerbant la colère des usagers. Si le déficit de production est souvent pointé du doigt, les pannes récurrentes sur le réseau de distribution apparaissent comme une cause tout aussi majeure.
Transformateurs surchargés, lignes défaillantes, équipements vétustes : le délestage résulte d’un réseau à bout de souffle. Alors que les coupures d’électricité rythment le quotidien des habitants de la capitale et de ses environs, le débat public se focalise souvent sur l’insuffisance de production pour expliquer les délestages à répétition. Pourtant, une analyse des dernières annonces de la Jirama révèle une réalité plus complexe : les faiblesses du réseau de distribution et la fréquence des incidents techniques jouent un rôle tout aussi déterminant dans cette crise énergétique. Depuis plusieurs semaines, les communiqués de la compagnie nationale se succèdent, évoquant des interruptions causées par des incidents sur les lignes et équipements de distribution. À Tana-Sud, c’est pour soulager un transformateur surchargé qu’il a fallu priver d’électricité successivement Anosizato, Fenoarivo, Analavory, Ampefy, puis 67Ha, Ampefiloha et Antohomadinika et tous les quartiers partageant les mêmes lignes que ces localités. Ailleurs, c’est un échauffement d’alarme sur la ligne TNVT qui a plongé dans le noir plusieurs quartiers, depuis Antananandrano jusqu’à Anjanamasina, en passant par Ambodifasina, Mandrosoa, Ivato et Ambohidratrimo.
Diversifiés
Les exemples se multiplient : une intervention sur le système de protection à la sous-station Alakamisy-Fenoarivo, un déclenchement sur la ligne Ambohijanahary affectant Ankorondrano, Ilaivona, Ivato, ou encore un incident sur la ligne TNNO touchant Belanitra, Mahitsy et Andranovelona. Ces coupures ne relèvent pas uniquement d’un déficit de production, mais traduisent des défaillances structurelles du réseau de distribution, vétuste et sous-dimensionné face à la croissance urbaine et à la demande énergétique. La récurrence de ces pannes soulève des questions sur l’état réel des infrastructures électriques et sur l’urgence d’investir dans leur modernisation. Si le renforcement des capacités de production est essentiel, il ne saurait, à lui seul, mettre fin aux coupures tant que les maillons faibles du réseau continueront de céder sous la pression. En définitive, c’est l’ensemble de la chaîne électrique — de la production à la distribution — qu’il faudra repenser pour garantir un service fiable à la population.
Antsa R.
Qu’est ce que ca sera quand il y aura le téléphérique ( si jamais on l’a un jour?)