La thèse d’empoisonnement collectif est maintenant confirmée. Le ministre de la Santé publique l’a affirmé hier durant une conférence de presse. Le dossier est devenu une affaire criminelle et traité par la gendarmerie de la section des recherches criminelles à Fiadanana. Cinq personnes y passent leur interrogatoire depuis hier. Selon le ministre, les poisons ont été injectés dans les donuts. Ces beignets sucrés n’ont pas été préparés au sein de l’espace Valéria mais par d’autres sous-traitants. Du côté d’Ambohimalaza, l’endroit en question a été temporairement fermé mais une veillée funèbre s’y tient puisque la femme du propriétaire a également trouvé la mort suite à ce tragique événement. Le chiffre officiel d’hier montre 19 décès et encore une quarantaine de personnes sont sous soins intensifs dont une dizaine en état critique. Dans les locaux de la gendarmerie à Fiadanana, cinq personnes dont trois femmes sont entendues par les limiers des affaires criminelles. Ces individus sont issus du service traiteur et aussi de la livraison des menus dont les donuts. Les mouvements ont été enregistrés par les images de la vidéosurveillance, notamment l’arrivée de ces beignets sucrés par le service de livraison. Les donuts ont-ils été empoisonnés avant d’être introduits dans la salle ou bien durant la fête ? Tout tourne autour de cette question puisque dans cette affaire, les personnes qui ont goûté aux beignets avant leur partage sont bien en vie. Une thèse d’une probable injection des produits « hautement toxiques » comme l’a décrit le résultat d’analyse, en pleine festivité et sûrement en catimini. Qui l’aurait fait et pour quel mobile ? L’enquête sera longue et les limiers de la brigade criminelle de la gendarmerie ont du pain sur la planche pour éclaircir cette affaire de beignets…mortels. Cet empoisonnement collectif a affecté la vie sociale, surtout dans la capitale. Certaines écoles ont décidé de suspendre la cantine scolaire à la suite de l’événement de peur de la qualité des aliments venant des fournisseurs. La psychose a aussi gagné le monde événementiel où certains traiteurs ont connu plusieurs contrats résiliés depuis ce drame. Comme on ne peut garder longtemps les corps empoisonnés au vu de leur dégradation rapide, certaines familles ont décidé de procéder à l’enterrement hier. Dur, très dur…
D.R
