
L’accord de coopération ratifié entre la France et Madagascar avant le 26 juin 1960, c’est-à-dire le 2 avril de cette même année à l’hôtel Matignon, a été rédigé sous la supervision du proche collaborateur du général De Gaulle, Jacques Foccart, souvent critiqué pour ses positions controversées. Les signataires étaient alors Philibert Tsiranana et Michel Debré. L’histoire rappelle que Jacques Foccart est souvent cité parmi les instigateurs de l’assassinat en 1963 du chef d’État togolais Sylvanus Olympio, en 1965 de Mehdi Ben Barka et de Thomas Sankara, président du Burkina Faso en 1987. En 1973, un nouvel accord entre les deux pays a abrogé tous les précédents signés dans le contexte du pré et post-Indépendance. Cette date semble coïncider avec le début d’une phase de déclin institutionnel et socio-économique. Jusqu’à maintenant, le fameux « réseau Foccart » inspire ou opère encore selon certaines traditions de la « Françafrique » dans d’anciennes colonies françaises. Des noms comme Jean-Yves le Drian, Franck Paris apprécié par Emmanuel Macron, Claude Guéant très influent sous l’ère Sarkozy, circulent encore dans les milieux politiques de la diaspora, et de la jeunesse locale africaine.
Maminirina Rado