Le conflit entre Israël et l’Iran, récemment intensifié par des frappes aériennes et de missiles, est le point culminant de plusieurs décennies de tensions géopolitiques, religieuses et militaires. Ce bras de fer a franchi un nouveau seuil avec les récentes attaques mutuelles, marquées par des frappes israéliennes sur des installations militaires iraniennes et des missiles iraniens touchant des zones israéliennes. Le « pourquoi » de cette guerre remonte à plusieurs décennies. Depuis la révolution iranienne de 1979, l’Iran adopte une politique d’hostilité envers Israël, qu’il considère comme un régime sioniste occupant la « Palestine occupée ». De son côté, Israël perçoit l’Iran comme une menace existentielle, notamment en raison de son programme nucléaire et de son soutien à des groupes comme le Hezbollah et le Hamas, qui mènent des attaques régulières contre Israël. En parallèle, l’Iran soutient ces groupes en fournissant armes, fonds et formations pour lutter contre l’État israélien.
Tensions
Les hostilités se sont intensifiées avec la guerre civile syrienne et l’implication croissante de l’Iran en Syrie, où il a consolidé sa présence militaire, exacerbant les tensions avec Israël, qui redoute l’ancrage de l’Iran à ses frontières. Le programme nucléaire iranien a aussi joué un rôle crucial, Israël redoutant que l’Iran ne parvienne à obtenir l’arme atomique. En juin 2025, après l’échec des négociations sur le nucléaire, Israël lance l’opération Rising Lion, frappant des sites nucléaires iraniens. L’Iran réplique immédiatement par des frappes massives sur Israël. Ce nouvel épisode de guerre directe marque une escalade après plusieurs années de conflits par procuration. Aujourd’hui, les perspectives de cessez-le-feu restent minces. Tandis que la communauté internationale appelle à la désescalade, le cycle de violences semble destiné à perdurer, alimenté par des enjeux politiques et idéologiques profondément enracinés.
Antsa R.