
Les employés de la Jirama regroupés au sein du Collectif dit « Tambaben’ny Mpiasan’ny Jirama », comptant des milliers de personnes, ont organisé une Assemblée générale hier à Mandroseza.
À l’issue de laquelle, ils ont été unanimes. Ils s’opposent fermement à l’application du nouveau statut de la compagnie nationale de production d’eau et d’électricité qui sera transformé en société anonyme à caractère commercial. En effet, « cela nuit à la société tout en bafouant les droits des agents de la Jirama. En plus, il y aurait des impacts négatifs pour la population », selon leurs dires. Raison pour laquelle, le collectif des employés de la Jirama a mobilisé tout le personnel dans toutes les régions pour ne citer qu’à Toliara afin de réclamer la démission de leur directeur général.
Grève générale
D’après leurs explications, la compagnie nationale de production d’eau et d’électricité doit être détenue entièrement par l’Etat car elle fournit des services publics. « Face à la situation chaotique actuelle de la société, nous, les employés, sommes toujours pointés du doigt alors qu’il incombe à l’Etat de trouver une solution sans privilégier les intérêts des minorités. Nous lançons ainsi un appel au dialogue direct avec le Président de la République », ont-ils déclaré lors de cette Assemblée générale des employés. Les autres agents de la Jirama dans les régions, comme à Toliara, sont également intervenus pour exprimer leur mécontentement. « L’application de ce nouveau statut de la Jirama engendrerait une suppression d’emplois ainsi qu’une perte pour les abonnés », ont-ils évoqué. Face à cet état de fait, le Collectif des employés de la Jirama annonce qu’il est prêt à mener une grève générale si l’Etat ne revient pas sur ses décisions.
Redressement
De son côté, la Direction générale de la Jirama dément et affirme qu’il n’y aura ni privatisation de la société ni licenciement des employés mais plutôt un redressement de l’entreprise en réduisant les charges de fonctionnement incluant la consommation de carburants. La promotion des énergies renouvelables et le départ à la retraite de certains employés seront également priorisés, a-t-on indiqué. Par ailleurs, il est à rappeler que la Jirama, le Groupe Filatex et la Banque AFG ont signé un accord pour le règlement total des dettes de la compagnie envers cette entreprise privée spécialisée dans les énergies renouvelables. En contrepartie, Filatex s’engage à réinvestir dans les énergies renouvelables à Antananarivo et dans d’autres grandes villes. Cet accord s’inscrit dans le cadre du plan de redressement financier de la Jirama, validé par l’État, pour améliorer la qualité du service et réduire les coupures d’électricité.
Navalona R.
Je me demande si les clients remarquent qu’il y une greve à la Jirama: de toute façon il n’a pas du courant !
Donc, vous pouvez rester en grève, au faire des vacances, ou de vous tirer le lez autant de temps que vous voulez: aucune affectation de la population.
Parmi les facteurs bloquants le développement ou l’expansion des entreprises où l’état est actionnaire majoritairement – type JIRAMA-, on peut citer le manque de dynamisme ou la nonchalance des représentants de l’état qui pratiquent le suivisme de décision face aux ogres privés prêts à tout rafler.
Il suffit de bien regarder celles citées par l’article pour se faire une idée que un kopeck, c’est un kopeck.
Apprendre à défendre les intérêts
nationaux dans tous les domaines ; c’est savoir que les avantages de tout un chacun en dépendent.