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vendredi, juillet 4, 2025
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Affaire des « cocktails Molotov » : Le colonel Patrick Rakotomamonjy, condamné à 20 ans de travaux forcés et visé par un mandat d’arrêt international

Condamné à 20 ans de travaux forcés, Patrick Rakotomamonjy conserve néanmoins la possibilité de faire appel s’il se présente à la justice.

Alors que le colonel Patrick Rakotomamonjy est toujours en cavale, l’affaire des « cocktails Molotov » a été jugée par la cour criminelle ordinaire d’Antananarivo.

Le couperet de la justice est tombé. Le médecin colonel Patrick Rakotomamonjy a été condamné à 20 ans de travaux forcés, au terme d’un procès conduit par la cour criminelle ordinaire d’Antananarivo. Les faits qui lui sont reprochés sont lourds. Selon les éléments retenus par la Cour, menace de mort, atteinte à l’ordre public et diffamation publique figurent parmi les chefs d’accusation à son encontre. Une seconde personne, considérée comme complice, a été également reconnue coupable et condamnée à 10 ans de travaux forcés. Deux condamnations donc, dans une affaire jugée sensible. En revanche, les autres personnes citées dans cette affaire ont obtenu une relaxe au bénéfice du doute. Étant donné qu’il s’agit d’une condamnation par contumace, Patrick Rakotomamonjy conserve néanmoins la possibilité de faire appel s’il se présente à la justice. Reste à savoir s’il prendra ce risque.

Mandat d’arrêt international

Le colonel Patrick Rakotomamonjy est désormais dans le viseur de la justice internationale. Les autorités malgaches ont émis un mandat d’arrêt international contre le colonel Rakotomamonjy, dont elles ignorent actuellement la localisation. Dès le départ, l’affaire a suscité un vif émoi dans l’opinion publique. Cela s’explique par le profil du principal accusé : un médecin militaire de haut rang, colonel, ancien directeur technique adjoint du CENHOSOA. Cet établissement hospitalier de référence dépend du ministère de la Défense. Un homme censé incarner la discipline, la rigueur et l’exemplarité au sein de l’armée.

Pour mémoire, l’affaire a éclaté le 3 avril 2025.les autorités ont retrouvé un cocktail Molotov devant le portail du siège du Pôle Anti-Corruption (PAC), à 67 Ha. Le même jour, elles ont découvert un dispositif similaire à Antanimena, devant l’immeuble Villa Pradon, propriété d’une personnalité connue. Des tracts menaçants visant directement le propriétaire accompagnaient l’engin incendiaire.

Hauts responsables

Depuis le mois de mai, le nom du colonel Rakotomamonjy circule largement sur les réseaux sociaux. Dans une série de vidéos publiées en ligne, ce dernier, en rupture avec l’institution, multiplie les déclarations à charge. Il y dénonce de supposés faits de corruption et des dysfonctionnements internes au sein du ministère des Forces armées. Il va jusqu’à citer nommément des hauts responsables, dont le ministre en exercice, le général Monja Delphin Sahivelo, ainsi que le secrétaire général du ministère, le vice-amiral Bemarivo Jeannot Assany. Un opérateur économique influent serait également visé par ses propos. Malgré son absence au procès, la procédure judiciaire a suivi son cours. La justice a rendu son verdict. Désormais recherché par les autorités nationales, le colonel déchu s’expose à une arrestation immédiate.

Julien R.

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2 Commentaires

  1. Le Colonel Rakotomamonjy Patrick, directeur de l’Hôpital militaire Soavinandriana (HOMI), est sorti du silence pour dénoncer à visage découvert ce que beaucoup murmurent en coulisse depuis des années : la mainmise d’un réseau mafieux sur l’État malgache, dirigé par l’oligarque Mamy Ravatomanga. Le Colonel révèle une série de pratiques mafieuses : corruption systémique, extorsion de fonds, menaces de mort, intimidation des hauts responsables honnêtes, manipulation de preuves, piratage des réseaux sociaux, et instrumentalisation des institutions. Le tout orchestré dans un silence complice, sous le regard d’un peuple trahi. À l’intérieur même de l’Hôpital militaire, sanctuaire censé incarner l’éthique et le service, les magouilles et détournements pullulent. Le Colonel dénonce des pressions politiques insoutenables et des ordres iniques venus d’en haut, ordonnant l’impunité pour certains, la persécution pour d’autres. Le ministre de la Défense lui-même et son entourage sont impliqués dans une affaire de détournement de 400 millions d’ariary, sans qu’aucune enquête sérieuse n’ait vu le jour. Le fils du ministre aurait même obtenu son diplôme grâce à des tricheries organisées au sommet.. La polyclinique d’Ilafy, propriété de Mamy Ravatomanga, est devenue un lieu de racket institutionnalisé. Chaque fonctionnaire en partance pour une évacuation sanitaire est contraint d’y passer 48h, contre son gré, dans un passage payant obligatoire. Des millions d’ariary sont siphonnés, chaque semaine, sur le dos de fonctionnaires malades et vulnérables. Mamy Ravatomanga n’est plus un simple homme d’affaires. Il est devenu le parrain de l’État parallèle, celui qui finance, contrôle et ordonne. Ses ambitions dépassent les frontières : actuellement consul honoraire de la Côte d’Ivoire, il prépare sa fuite et mise sur ce statut pour obtenir l’asile politique, et échapper à toute poursuite judiciaire. Il faut faire tomber ce réseau mafieux. Il faut libérer le pays. Madagascar ne doit plus être gouverné par la peur, la corruption et l’argent sale. C’est le moment ou jamais pour les patriotes de se lever.
    Et les journaleux qui le ménagent certainement avec les FELAKA !

    Le Colonel Rakotomamonjy n’est pas seul. Il incarne l’espoir et le sursaut moral d’une armée encore debout. Aujourd’hui, l’armée doit prouver qu’elle est unie, qu’elle est juste, qu’elle n’est pas vendue. Les soldats, officiers, gradés et généraux ont une responsabilité historique : se ranger aux côtés de l’honneur et soutenir le Colonel.

    Il faut faire tomber ce réseau mafieux. Il faut libérer le pays. Madagascar ne doit plus être gouverné par la peur, la corruption et l’argent sale. C’est le moment ou jamais pour les patriotes de se lever.

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