
Record. Le ministère de l’Economie et des Finances a présenté, pour ratification devant les deux chambres du Parlement, 11 projets de loi relatifs à des projets pour le développement économique.
En tout, ces projets totalisent plus de 800 millions de dollars, plus exactement 877,5 millions de dollars et concernent des secteurs vitaux pour la transformation économique de Madagascar.
Grande utilité
Des journées chargées, en tout cas pour l’équipe de la ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison qui avait présenté successivement devant l’Assemblée nationale et le Sénat 10 projets financés par la Banque mondiale et un projet financé par le FAD. Outre les deux lois sur la trésorerie et sur la stabilité financière, plusieurs lois de ratification de projets ont été votées par les députés et les sénateurs. Il s’agit en l’occurrence du projet TALIM (Transforming Access and Learning in Madagascar) ou Projet de Transformation de l’accès et de l’apprentissage à Madagascar, du projet LEAD (Least-Coast Energy Access Development) ou Projet de développement de l’accès à l’électricité à moindre coût, du projet PACF III sur I ’aménagement de corridors, et facilitation du commerce, à travers des infrastructures routières, du Projet MIONJO relatifs aux moyens de subsistance résilients dans le Sud, du Projet régional pour la résilience climatique (PRRC), du Projet connecter Madagascar pour une croissance inclusive (PCMCI), du Projet d’amélioration de la productivité à Madagascar (PAPAM), Projet de croissance inclusive (PIC III), et enfin de l’appui budgétaire de la Banque mondiale. Comme leur nom respectif l’indique, ces projets sont d’une grande utilité pour la relance socioéconomique du pays dans la mesure où ils concernent surtout des secteurs-clés comme la protection sociale, l’éducation, l’énergie, les infrastructures…
Risque modéré
Signe de la confiance des bailleurs de fonds sur la gestion économique du pays en général, ces financements témoignent, par ailleurs, de la bonne gestion de la dette par les autorités du pays. En effet, les études réalisées par les bailleurs de fonds comme la Banque mondiale et le FMI révèlent que Madagascar figure actuellement parmi les pays à risque modéré de surendettement, tout en présentant un risque faible pour sa dette extérieure. Des études plus récentes réalisées en 2023 – 2024 confirment une capacité moyenne à supporter la dette, avec un ratio dette publique/PIB compris entre 52% et 55%. Les analystes de la dette estiment, par ailleurs, que les stress tests liés aux chocs de croissance, aux catastrophes naturelles, et à la baisse des prix des matières premières ne font pas basculer le pays dans une zone critique. En tout cas, en matière de gestion de la dette publique, Madagascar fait mieux, comparé à d’autres pays comme le Zimbabwe, le Malawi, la Zambie, par exemple qui ont un ratio dette publique/PIB entre 60% et 70%.
Réformes fiscales
Pour permettre à Madagascar de garder ce bon rythme, les acteurs des financements internationaux recommandent la poursuite des réformes fiscales pour augmenter les recettes domestiques. C’est le cas notamment du FMI qui mise sur la réduction des dépenses fiscales, qui a d’ailleurs abouti à cette idée de retaxation des intérêts des crédits bancaires. Notons que le plafonnement d’endettement de Madagascar est fixé à 800 millions de dollars par an. Les 877,5 millions de dollars ratifiés par le Parlement est une valeur brute totalisant l’ensemble des projets et qui ne sera pas utilisée en une année, mais jusqu’à la clôture de tous les projets.
R.Edmond.
ca fait combien en ariary???
Au-delà de 60% c’est le surendettement. La question n’est pas le montant des dettes mais de elur impact. On n’en parle pas trop