Le drame sanitaire qui secoue Ambohimalaza depuis le 14 juin continue de s’aggraver. Le centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA) a enregistré un 24e décès dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 juillet, selon une source hospitalière. Ce patient faisait partie des personnes prises en charge dans le cadre de la suspicion d’empoisonnement collectif survenue mi-juin. À la mi-journée, hier, mardi 8 juillet, le bilan officiel établi par l’HJRA s’élève à 24 morts dont les nombres de décès remontent à 27 depuis le début de ce drame, 13 personnes encore hospitalisées, 15 patients guéris et autorisés à regagner leur domicile, sur un total de 52 cas admis dans l’établissement. L’évolution de la situation reste préoccupante, d’autant que les circonstances exactes de cette intoxication de masse demeurent floues. Les autorités sanitaires restent en alerte, mais les résultats des analyses toxicologiques, censés confirmer ou écarter la thèse de l’empoisonnement, se font toujours attendre. Une enquête a été ouverte, et des prélèvements ont été envoyés à l’Institut Pasteur de Madagascar et ont été envoyés à l’etranger, selon les informations précédemment communiquées par le ministère de la Santé publique. Pour l’heure, aucune piste officielle n’a été exclue. Des témoignages évoquent la consommation d’aliments ou de boissons contaminés, mais aucun lien formel n’a encore pu être établi. En attendant des conclusions scientifiques, les familles des victimes vivent dans l’angoisse, tandis que les autorités locales appellent à la prudence et au respect des règles d’hygiène alimentaire. Les habitants de la commune d’Ambohimalaza restent particulièrement inquiets, redoutant d’autres cas ou une éventuelle propagation du phénomène.
Yv Sam