
Oui, Tsakaraka en est à sa 19e édition. Du 14 au 18 août prochain inévitablement, la fête sera grandiose puisqu’une quinzaine d’artistes, notamment des grosses pointures comme Mamani Tsololo, Black Nadia, Wawa, Dadi Love, Ceasar, Basta Lion secoueront le stade municipal de Vohémar… En effet, la manifestation culturelle participe aussi à la promotion des échanges et au développement socio-économique en général. Iharana sera un point de jonction pendant une semaine.
À part les concerts, des animations et activités animeront la capitale Anjoaty. Le milieu semi-rural comme Vohémar, après avoir connu le désintérêt de la part des aménageurs, du gouvernement et des habitants ainsi que des organisateurs événementiels, est dorénavant en pleine renaissance, et même si ce n’est pas tout à fait nouveau. En effet, c’est sans doute pour cela qu’il faut se tourner vers lui, vers ce qu’il donne mais aussi ce qu’il abrite, car ce qu’il propose en matière culturelle est particulièrement captivant. Des dynamiques, nombreuses, innovantes le parcourent, l’animent, l’émeuvent et le meuvent. Elles concernent de plus en plus d’habitants qui font des va-et-vient dans de plus en plus d’espaces variés.
L’objet du festival est un des plus passionnants. Il relève à la fois d’une certaine modernité et d’une certaine obsolescence et désuétude, il n’est ni a priori urbain ni a priori rural, à l’inverse d’autres formes de diffusion culturelle. Tsakaraka permet non seulement de resserrer les liens entre les artistes et les inconditionnels, mais rehausse la « tradition modernisée » par les expressions artistiques.
Iss Heridiny