Entre Benyamin Netanyahu et Donald Trump, les observateurs discernent une sorte de connivence et de désir de convaincre l’opinion internationale que le conflit à Gaza est sur le point de s’achever. Le président américain est persuadé qu’Israël et le Hamas vont conclure un accord de trêve déjà accepté par l’État hébreu et que l’organisation palestinienne est prête à lui emboîter le pas. Mais la compréhension des termes de l’accord par les deux protagonistes n’est pas la même, le Premier ministre israélien ne voulant pas s’engager sur le devenir du territoire palestinien.
Le forcing de Donald Trump pour aboutir à un accord
Benyamin Netanyahu, reçu à dîner par le président américain, n’a pas ménagé ses compliments à son égard. Il lui a présenté la lettre qu’il a, dit-il, envoyée au Comité du prix Nobel pour qu’il lui accorde celui de la paix. En entendant cela Trump a répondu ironiquement : « Venant de vous, ça ne m’étonne pas ». Ils sont ensuite entrés dans le vif du sujet. Le locataire de la Maison Blanche n’a pas cessé de répéter ces derniers jours qu’« il existait de bonnes chances pour qu’un accord de paix soit signé cette semaine ». Comme il a été dit auparavant, il s’agirait d’une trêve de deux mois et de la libération d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens. Les négociations ont lieu de manière indirecte, les médiateurs égyptiens et qataris faisant le lien entre les deux équipes présentes à Doha. Les pourparlers sont cependant difficiles à mener. « Le Hamas désire un accord pour mettre fin à la guerre à condition que la partie israélienne fasse preuve de bonne foi » affirme l’un des responsables palestiniens. Benyamin Netanyahu, interrogé par un journaliste, a déclaré qu’il n’était pas question de créer un État palestinien à part entière et qu’Israël conserverait le contrôle de la sécurité dans la bande de Gaza. L’émissaire américain, Steve Witkoff, se rendra sur place cette semaine dans le but de faire avancer les pourparlers.
Patrice RABE