La baisse continue du niveau des eaux devient un casse-tête pour la Jirama. À Andekaleka, le débit d’eau passe en dessous des 20 m³/s pendant plusieurs mois dans l’année, loin des 48,8 m³/s nécessaires au fonctionnement optimal des quatre générateurs de la centrale hydroélectrique. Malgré une capacité renforcée, la centrale hydroélectrique d’Andekaleka ne tourne pas toujours à plein régime. En période d’étiage, il arrive qu’un ou deux générateurs seulement sont utilisés, entraînant des coupures d’électricité fréquentes et prolongées dans la capitale et les zones connectées.
Situation critique
Les réserves d’eau à Tsiazompaniry, indispensables à la fois pour la production d’eau potable et l’alimentation des centrales hydroélectriques, s’amenuisent à vue d’œil. Les techniciens peinent à gérer le stock, craignant qu’il ne tienne pas jusqu’aux prochaines pluies. Si les réserves venaient à s’épuiser, Madagascar ferait face à une double crise : une chute brutale de la production d’électricité et, surtout, une grave crise d’eau à Antananarivo. Les conséquences seraient dramatiques pour les habitants, déjà éprouvés par les coupures répétées. Bref, cette crise silencieuse souligne l’urgence de solutions durables pour sécuriser l’eau et l’énergie du pays.
Antsa R.