
Le parquet du tribunal de première instance de Fianarantsoa a saisi l’affaire qui a été lieu à Solila Ikalamavony, et six personnes soupçonnées d’avoir participé à l’empoisonnement ont été déférées jeudi dernier. Le verdict du parquet est tombé : détention provisoire pour tous les suspects. Deux des inculpés, des hommes, ont été placés à la prison de Tsiafahy, tandis que les quatre femmes mises en cause ont été transférées à la maison de détention d’Ankazondrano. L’instruction judiciaire suit son cours. Selon les proches des victimes, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un acte prémédité d’empoisonnement. Les symptômes observés, troubles respiratoires et perte de voix, n’ont laissé que peu de place au doute. Le couple Nirina et Volahasina, le couple entrepreneurs, avait pris part à la célébration du 8 mars dans leur village. Des bœufs et des moutons avaient été abattus pour le repas, partagé entre voisins. Mais dès le lendemain, les deux époux ont montré des signes inquiétants de malaise. Nirina, le mari, est décédé à l’hôpital d’Ikalamavony le 12 mars. Sa femme, évacuée d’urgence vers Fianarantsoa, a succombé à son tour le 15 mars. Une troisième victime a également été recensée. Et selon les informations disponibles, d’autres cas similaires sont apparus, alimentant davantage la thèse d’un empoisonnement collectif délibéré. Ce drame soulève de nombreuses interrogations au sein de la population locale, qui reste sous le choc. L’enquête judiciaire se poursuit afin de faire toute la lumière sur les circonstances exactes de cette tragédie. Affaire à suivre.
Yv Sam