
L’affaire choquante du chanteur Dodol, accusé d’avoir violé et torturé sa propre fille pendant près de deux décennies, est revenue devant le juge d’instruction, jeudi. Après plusieurs mois de détention provisoire à la prison de Tsiafahy, l’artiste a subi de longues heures de confrontation dans le cadre de l’enquête au fond. À l’issue de cette audition, il a été reconduit en détention dans l’attente de son audience devant la justice malgache. L’horreur a été révélée le 9 janvier 2025, lorsqu’un voisin a alerté la police de Tsaralalàna sur des violences répétées subies par une jeune femme dans le quartier d’Ampasamadinika. L’intervention des forces de l’ordre a mis au jour une scène insoutenable : le père s’était barricadé chez lui, tandis que sa fille gisait inconsciente, couverte de blessures. Les enquêteurs ont rapidement découvert l’ampleur du calvaire. Selon les éléments recueillis, les abus ont commencé lorsque la victime n’avait que 14 ans. Pendant 19 années, la jeune femme, aujourd’hui âgée de 33 ans, a subi viols, tortures et privations de liberté de la part de son géniteur. Le paroxysme de l’horreur réside dans la révélation que Dodol aurait enregistré ses crimes en vidéo. L’accusé aurait justifié ses actes par une « jalousie légendaire » suite à une prétendue « infidélité » de sa fille. Lors de la dernière agression, il lui aurait infligé des coups de couteau sur tout le corps, y compris les parties intimes, la laissant pour morte. Cette barbarie incestueuse dépasse l’entendement, mêlant perversion et cruauté extrême. Dodol placé en mandat de dépôt à Tsiafahy depuis son arrestation en janvier, il attend désormais la fixation de la date de son procès. L’affaire Dodol, révélatrice de violences familiales extrêmes. La prochaine audience déterminera le sort du père accusé, tandis que sa fille entame un long chemin vers une reconstruction physique et psychologique.
Yv Sam