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lundi, juillet 14, 2025
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Arotia Christelle Raholiariniaina – Violoniste et concertiste : « Internet ne remplacera jamais un professeur »

Arotia Christelle Raholiariniaina, lors des dernières mises au point à l’Aft Andavamamba hier.

Une personnalité pétillante et solide, Arotia Christelle Raholiariniaina a offert un récital hier en milieu d’après-midi à l’Aft Andavamamba. Elle y a interprété des œuvres des compositeurs reconnus et moins connus, mais incontournables de la musique classique. Le public a pu apprécier les morceaux de Fritz Kreisler, Antonin Dvorak, et Franz Schubert entre autres. Quelques minutes avant son récital, la musicienne au jeu touchant et aérien s’est laissée questionner sur son parcours de violoniste.

Midi Madagasikara : Pouvez-vous nous résumer votre parcours ? 

Arotia Christelle Raholiariniaina : J’ai commencé à jouer à un très jeune âge avec un cours d’éveil musical en 2014. J’ai commencé à jouer du violon au Cgm Analakely dans la section musique, ça a duré sept ans. J’ai suivi des cours, mon professeur est Henri Casimir Rakotoniaina. Jusqu’à présent, je travaille encore mes morceaux avec lui.

Midi Madagasikara : Avec une expérience de onze ans de violon, comment s’attaquer à une scène ?

ACR : Ça dépend du répertoire acquis auprès du professeur. Quand vous allez faire un concert, il faut préparer plusieurs morceaux. Il y a une certaine exigence venant du public et des organisateurs qui me suggèrent un type de répertoire. C’est en fonction de cela que je choisis quel morceau je vais jouer. 

Midi Madagasikara : Qu’est ce qui a été proposé au public pour votre concert (hier à l’Aft Andavamamba) ?

ACR : Mon répertoire pour ce concert est composé de chansons plutôt mélodiques. Ils ont exigé plus de mélodie et moins de technique. Pour le choix des interprétations, nous nous sommes plus concentrés sur les mélodies que sur les compositeurs.

Midi Madagasikara : Que cherchez-vous dans une composition ?

ACR : Quand un compositeur crée une chanson, il veut raconter quelque chose. Vous pouvez le constater en parcourant les partitions et à travers le morceau. C’est un peu comme lire un livre. C’est clair avec un livre. En musique, au début c’est plus calme dans la musicalité. Ensuite au milieu, il y a comme un blocage, puis ça s’accélère. A la fin, il y a toujours la résolution.

Midi Madagasikara : Est-ce qu’Internet est pour vous un outil indissociable du musicien actuellement ?

ACR : C’est en regardant des musiciens joués sur Internet que j’ai vraiment acquis ma motivation. Toutefois, les vidéos sur Internet ne remplaceront jamais un professeur. Par exemple, les astuces sur YouTube ne connaissent pas vos faiblesses alors qu’un professeur est là, présent, et peut vous aider à les cibler et les effacer. Et quand vous avez la capacité d’interpréter le morceau, vous pouvez exploiter vos émotions.

Midi Madagasikara : Vous parlez d’émotions, une notion indescriptible…

ACR : Tout le monde peut jouer, mais tout le monde jouera de différentes manières un titre. Il y en a qui sont plutôt agressifs, pourtant il faut mettre en avant la vulnérabilité de la chanson. Si en jouant je ne suis pas focus sur la chanson, je suis un peu perdue parfois. La première faiblesse au violon, c’est le manque de persévérance surtout dans les répétitions. A défaut, vous pouvez flancher sur scène.

Recueillis par Maminirina Rado

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