« Promouvoir la dignité humaine dans la lutte contre la corruption », tel était le mot d’ordre de la Journée africaine de lutte contre la corruption (JALCC), célébrée samedi dernier lors d’une cérémonie officielle à laquelle ont pris part plusieurs hautes personnalités du pays. Cette édition 2025 s’est inscrite dans la continuité des engagements nationaux, en mettant en avant la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption (SNLCC) 2025-2030, portée par le Système Anti-Corruption (SAC). Pour marquer cette journée, le SAC a promu une approche globale de la lutte contre la corruption (LCC), en mettant la dignité humaine au centre des stratégies et des actions. L’objectif étant de renforcer la complémentarité des missions des entités du SAC (CSI, BIANCO, SAMIFIN, PAC, ARAI), et de mobiliser toutes les parties prenantes dont les institutions, jeunes, société civile, et leaders religieux.
Dans son intervention, Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, n’a pas mâché ses mots. « Comment parler de dignité quand un citoyen doit payer un pot-de-vin pour un soin médical, ou lorsqu’une place scolaire se monnaye ? La corruption humilie, réduit le citoyen à un statut de suppliant », a-t-il déclaré. Des propos ont résonné comme un appel à la conscience collective. Le ministre de la Justice, Benjamin Alexis Rakotomandimby, a de son côté présenté les réformes engagées pour moderniser l’administration publique : digitalisation des services, renforcement des contrôles internes, promotion de la culture de transparence dans les institutions. Autant de leviers pour garantir une justice plus équitable. Quant à l’Union africaine, initiatrice de cette journée, elle a rappelé que « la dignité humaine doit être à la fois le fondement et la finalité de toute politique de lutte contre la corruption ».
Nadia R.
