L’annonce faite par Donald Trump de livrer une quantité de matériels militaires importante à l’Ukraine a été comprise par les observateurs comme un tournant dans le conflit russo-ukrainien. Ils ont tiré cette conclusion après les informations distillées par les grands quotidiens américains. Deux jours après, ils préfèrent modérer la portée de ces déclarations car cela ne portera pas effet immédiatement et certains de ces mêmes observateurs préfèrent regarder le déroulement des événements sur le terrain. Les attaques de drones et de missiles ont continué sur les villes ukrainiennes.
Cinquante jours laissant une marge de manoeuvre
Le président Donald Trump avait dit que les matériels militaires seraient livrés à l’Ukraine et qu’ils seraient payés par l’Otan. Ce matériel, disait-on, viendrait de certains pays comme l’Allemagne, la Pologne ou des pays nordiques. Le ministre allemand de la Défense a refusé cette proposition et il a même affirmé qu’il n’était pas question de payer pour reconstituer son stock d’armement. L’Italie a fait de même. La portée des déclarations du locataire de la Maison Blanche se fait de plus en plus précise.Un quotidien américain avait rapporté qu’il avait encouragé son homologue ukrainien à frapper Moscou. Interrogé sur ce point précis, il a dit qu’il le lui déconseillait et que son pays ne livrerait pas à Kiev de missiles à longue portée. Le Kremlin a pris acte des propos de Donald Trump, lundi. Il n’a pas apporté de réponse précise sur ce point, mais son porte-parole avait dit qu’il les analyserait. L’ultimatum lancé par le locataire de la Maison Blanche est de cinquante jours. Il avait menacé de taxer lourdement les pays faisant du commerce avec la Russie. Pour le moment, tout le monde est dans l’expectative. La menace faite laisse une certaine marge de manœuvre car il peut se passer beaucoup de choses pendant ce laps de temps. Donald Trump affirme qu’il n’est contre aucun pays et qu’il est pour la paix.
Patrice RABE