Le projet d’appui pour l’Amélioration de la Productivité et de l’Industrialisation du secteur Riz (PAPRiz), mis en œuvre depuis 2020 par l’agence japonaise de coopération internationale (JICA) et le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, dans sa phase III, touche à sa fin.
Lors d’une journée de comité conjointe de coordination du projet, les résultats attendus ont été communiqués. A titre d’illustration, des rendements entre 3,75 tonnes/ha et 6,24 tonnes/ha ont été enregistrés dans les zones d’intervention, soit respectivement dans l’Androy et à Amoron’i Mania. « Cette variation est due entre autres, aux effets du changement climatique et à la performance des semences certifiées utilisées par les paysans adoptant la technique du PAPRiz. En moyenne, le rendement de productivité est de l’ordre de 5 tonnes/ha. En outre, le taux de production de semences de base par le FOFIFA a également connu une hausse de 100% sans oublier l’augmentation du taux de mécanisation agricole dans les régions concernées », a expliqué Zoelinirina Zoe Patricie, le coordonnateur national du projet.
Grands défis
Il ajoute que l’approche en cascade de la formation des paysans constitue le point fort du projet. « Plus de 4 000 paysans formateurs et plus de 200 000 paysans ont été formés sur la technique de PAPRiz. De nombreux paysans adoptent cette technique mais le coût élevé des intrants et la maîtrise d’eau ainsi que la gestion des infrastructures constituent encore de grands défis », a-t-elle enchaîné. Par ailleurs, le projet PAPriz a mis en place cinq sites modèles de développement intégré de la chaîne de valeur agricole dans cinq régions, à savoir Alaotra Mangoro, Analamanga, Boeny, Itasy et Bongolava. « Ce qui a permis la structuration des coopératives, la redynamisation des associations des usagers de l’eau et l’appui à la commercialisation de la récolte et des intrants ainsi que la mécanisation. Un modèle de vulgarisation autonome par les paysans en lien avec le Fonds de Développement Agricole est également lancé et déjà opérationnel. L’objectif est de faciliter l’accès des paysans aux intrants agricoles », a soulevé Habara Ryuzo, l’expert en machines agricoles de la JICA. Au terme de ce projet PAPRiz, « nous allons nous focaliser sur l’industrialisation de la filière pour améliorer la qualité de la production afin de pouvoir exporter le riz dans un futur proche », a-t-il conclu.
Navalona R.