- Publicité -
vendredi, juillet 18, 2025
AccueilPolitiqueAffaire Ambohimalaza : Les leaders du Kôlekitifa an’ny Malagasy chargent le régime

Affaire Ambohimalaza : Les leaders du Kôlekitifa an’ny Malagasy chargent le régime

Roland Ratsiraka, Tahina Razafinjoelina et Hajo Andrianainarivelo se sont exprimés sur l’affaire Ambohimalaza.

Alors que le régime Rajoelina semble traverser une zone de turbulence, avec l’affaire Ambohimalaza qui maintient l’opinion en haleine, des leaders de l’opposition, discrets depuis un certain temps, se sont mis sur le devant de la scène.

Après un long mutisme coupable, les leaders du Kolekitifa an’ny Malagasy montent au créneau et chargent violemment le régime en place. Tahina Razafinjoelina, Hajo Andrianainarivelo, et Roland Ratsiraka dénoncent, sans détour ni filtre, une gestion catastrophique de l’affaire Ambohimalaza. Trop de morts, trop de silence, trop de mépris. La coupe est pleine. Roland Ratsiraka a été le premier à tirer. Fidèle à sa réputation de franc-tireur, le président du Malagasy Tonga Saina (MTS) a accusé de front le régime de dissimulation et d’irresponsabilité. « Dites la vérité ! », a-t-il lancé, en référence à la tragédie qui a déjà coûté la vie à au moins 28 personnes. Tahina Razafinjoelina, numéro Un du parti Firaisankina ny Tia Tanindrazana (FTT), lui, n’a pas mâché ses mots. « Vous n’êtes pas des dieux. Vous êtes des humains, donc vous pouvez vous tromper. Mais vous persistez dans l’erreur, comme si de rien n’était », martèle-t-il. Il ne réclame pas d’excuses. Juste la vérité. Toute la vérité.

Stratégie douteuse

De son côté, Hajo Andrianainarivelo, président du MMM, répond frontalement aux accusations de récupération politique : « Nous avons le devoir de défendre la vie des citoyens. Ce qui s’est passé à Ambohimalaza n’est pas une fatalité, c’est un crime par négligence». Et de conclure que le silence de l’État est une complicité abjecte. La riposte du Kôlekitifa est cinglante. Le régime est prévenu : la manœuvre du silence ne fonctionne plus. L’omerta est rompue. Il faudra rendre des comptes. Mais derrière cette salve d’indignation, une autre réalité s’impose.

Chacun pour soi

Contrairement au Firaisankina, qui a choisi de batailler au sein des institutions, le Kôlekitifa semble évoluer en ordre dispersé. Chacun pour soi, chacun pour sa visibilité. Une stratégie douteuse ou une tactique réfléchie ? Difficile à dire. En tout cas, la dernière déclaration commune des leaders de la plateforme remontait à la veille des élections législatives de 2024. Mais une chose est certaine : le régime vacille, et les coups pleuvent de tous les côtés. Dans une atmosphère saturée de colère populaire, le pouvoir joue la montre. Mais l’horloge tourne et le prix du silence devient chaque jour plus insoutenable. Cette affaire n’est plus une crise sanitaire. C’est une crise morale, une bombe politique qui risque d’éclater entre les mains de ceux qui croyaient pouvoir l’étouffer. Avec un grand rendez-vous régional qui profile, le régime est obligé de mettre fin à ce débat ou de détourner l’attention de l’opinion.

Julien R.

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici