
Elle figure parmi l’une des rares artistes féminines à représenter Madagascar sur la scène internationale. Et ce, depuis vingt ans.
Pour Talike Gelle, 2015 s’annonce exceptionnelle ! Cette année, la chanteuse célèbre en effet ses vingt ans de carrière… à l’international. Pour démarrer la célébration, elle a néanmoins choisi de mettre à l’honneur l’Océan Indien et bien sûr Madagascar. A partir du mois de mars, elle tournera donc dans les îles sœurs. Une tournée qui durera un peu moins de deux mois. Entre-temps, elle se produira dans la Grande Ile. Pour le moment, aucune date n’est annoncée pour Tana. Tamatave, par contre, sera comblé puisque Talike y prévoit deux concerts, l’un à l’Alliance française de Tamatave et un autre sur la Scène de l’Océan 501. Elle reprendra ensuite la route, direction l’Europe. Le 23 mai, elle sera donc à l’affiche de Muzikanthuis à Gent (Belgique) puis au Muziekpublique Bruxelles avec Woxtra le 6 juin. Au mois de juillet, elle sera aux côtés de ses sœurs. Tiharea représentera ainsi Madagascar à l’Africa festival Mamling en Autriche et au festival d’Art de Huy (Belgique) au mois d’août.
Eclectique. Ayant hérité du sens artistique de ses parents, Marie-Chantal Gellé aka Talike suit les traces de ces derniers. Elle les surpasse même. Belgique, Suisse, France, Suède, Norvège, Pologne… sa musique l’emmènera plus tard dans les quatre coins du monde. Elle figure aujourd’hui parmi l’une des ambassadrices de la musique malgache les plus actives et les plus connues en Europe. Une force qu’elle tire sans aucun doute dans ses recherches et dans la manière dont elle fusionne le rythme traditionnel aux rythmes du monde. Si d’autres se contentent de la musique traditionnelle malgache, elle ne cesse de trouver de nouvelles formules pour faire connaître la sienne au-delà des frontières, et pour qu’elle soit reconnaissable entre toutes. Elle a ainsi décidé de fusionner les rythmes du pays avec ceux d’ailleurs et de jouer sur la diversité des langues. Elle créa donc des rythmes musicaux métissés qui lui sont propres tels que le “sara jazz”, un mélange de « sarandra » et de chants griots en version jazz, le « beko blues », le « banareg », « banafunk » ou encore le « classigagnaoke ». Des signatures qu’on lui reconnaît d’entre toutes et qui lui a valu cette place de choix dans le milieu musical international… depuis vingt ans.
Mahetsaka