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lundi, juillet 28, 2025
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Antoine Rajerison : La SADC ne doit pas être un simple décor diplomatique

A quelques semaines du Sommet de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), que Madagascar s’apprête à accueillir en tant que pays hôte, les autorités multiplient les initiatives. Lors d’une intervention remarquée, Antoine Rajerison, député élu dans le district d’Arivonimamo et président du parti FIVOI, interpelle l’opinion sur les véritables enjeux de cet évènement. Accompagné de plusieurs députés tels que Harijao Percy Razafimandimby, élu dans le district d’Anjozorobe, Fidy Bariniaina, élu dans le district de Manjakandriana, entre autres, il a exprimé une position ferme sur la nécessité de replacer l’intérêt national au cœur des débats.

Absence de vision. « Il ne s’agit pas seulement d’organiser un sommet, il faut que cela serve à quelque chose », lance d’emblée le parlementaire. À ses yeux, le fait que Madagascar soit le pays hôte du sommet ne doit pas faire oublier les enjeux de fond. « Quelles retombées concrètes pour le peuple ? À quoi bon investir des milliards si cela ne profite ni à l’économie, ni à la société ? », questionne-t-il. Il dénonce l’absence de vision claire du gouvernement. « On engage l’image du pays dans une opération régionale, alors que les infrastructures s’effondrent et que les familles croulent sous les difficultés du quotidien. »

TDB de 20%

Le député d’Arivonimamo dénonce une situation économique asphyxiante, amplifiée par les injonctions des bailleurs internationaux. « Le taux de pression fiscale dépasse 11%, sans amélioration visible des recettes. Les ménages peinent à suivre, les PME s’écroulent, et le secteur bancaire devient inaccessible. » Et d’évoquer également le maintien d’un taux débiteur bancaire (TDB) de 20%, qui décourage l’investissement et aggrave l’endettement des foyers. « C’est un cercle vicieux. On parle de croissance, mais on oublie que la pauvreté, elle, croît à vue d’œil. »

Tapis diplomatique. L’élu alerte sur un risque majeur dont l’effacement progressif de la souveraineté économique du pays. « L’État donne l’impression de gérer à vue. Pourtant, ce sommet de la SADC aurait pu être l’occasion d’affirmer une stratégie claire de développement. Au lieu de cela, on maquille les dysfonctionnements sous un tapis diplomatique », insiste-t-il. Antoine Rajerison ne rejette pas l’idée du sommet. « Si le sommet peut renforcer la place de Madagascar sur la scène régionale, alors pourquoi pas. Mais à condition que cela bénéficie aux citoyens. Actuellement, les priorités sont inversées », a-t-il conclu.

Nadia R.

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