Après Antananarivo, c’est à Antsiranana que Ludovic Ratsiterena alias Libertador a choisi pour présenter ses œuvres Éco-thérapie de la réalité colorée et l’île aux Parfums : de la pauvreté et de l’oisiveté.
Le samedi 26 juillet, l’écrivain-poète a livré une conférence débat à la bibliothèque de la grande Maison de la Communication et de la Culture, Banja. Avec lui, la femme de lettres Dr Juliana Lovatiana et l’écrivain Izika ont exprimé leur point de vue sur les deux livres. En outre, le directeur régional de la Communication et de la Culture Fabio Tinogny, étant également auteur, a félicité le courage du jeune homme qui fête ses sept ans de plume.
Libertador est un militant culturel ayant une perspective étendue. Sa plume est aussi pointue qu’une sagaie des Sakalava Bemazava durant la période précoloniale. Ses proses sont incisives comme les dents d’un fôsa. Protecteur farouche de l’environnement, il instruit ses compatriotes dans ses écrits. De surcroît, il crache sans restriction sur les conséquences du tourisme sexuel à Nosy-Be. Dire tout haut ce que tout le monde a dissimulé pendant plus d’une trentaine d’années, c’est le rôle de ce littérateur avisé.
Dans ces œuvres, Libertador a frappé fort. Il casse les codes, il tire sur la corde. Il guérit les maux avec des mots. L’île aux Parfums : de la pauvreté et de l’oisiveté est dédié aux sœurs qui disent que seule l’exploitation sexuelle est la solution. Le corps n’est pas une entreprise. Loin de là. C’est aussi pour certains Vazaha à morale rétrograde, qui se réfèrent constamment au passé colonial. Quel rétropédalage.
En définitive, les deux livres présentés sont voués à inspirer les générations futures.
Iss Heridiny
