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samedi, août 2, 2025
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Amnesty International : Alerte sur la situation des droits humains à Madagascar

Amnesty International dénonce notamment l’interdiction des rassemblements politiques dans les espaces publics en mars 2023, en pleine période pré-électorale.

En matière de droits de l’homme, Amnesty international dénonce, une fois de plus, une situation alarmante à Madagascar.

Dans une déclaration rendue publique au début du mois de juillet, Amnesty International a tiré la sonnette d’alarme quant à l’écart criant entre les engagements pris par Madagascar dans le cadre de l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme de l’ONU et la situation réelle observée dans le pays. L’organisation appelle les autorités malgaches à prendre des mesures concrètes et immédiates pour faire respecter les droits humains fondamentaux. Amnesty s’inquiète de la mise en œuvre floue et progressive des engagements du gouvernement, tandis que des lois répressives continuent de restreindre les libertés fondamentales.

Deux poids deux mesures

L’organisation dénonce notamment l’interdiction des rassemblements politiques dans les espaces publics en mars 2023, en pleine période pré-électorale, une mesure qui a principalement visé les partis d’opposition tandis que les événements du parti au pouvoir ont été autorisés. Cette politique du « deux poids deux mesures » a gravement affecté la participation citoyenne et muselé la contestation. Les tensions persistent également dans les zones minières, où les populations qui dénoncent les impacts environnementaux et sanitaires des activités industrielles sont confrontées à une violente répression. Le recours à des textes obsolètes pour justifier l’usage disproportionné de la force par les forces de l’ordre alimente un climat généralisé de peur.

Droits sexuels

Amnesty International déplore l’inaction des autorités sur les droits sexuels et reproductifs, l’avortement restant criminalisé même en cas de viol, d’inceste ou danger pour la mère, malgré une réforme en attente depuis 2022. En 2023, 673 cas de viols d’enfants ont été signalés, avec une moyenne de 4 cas par jour en janvier 2024. Les femmes, principales victimes des déplacements dus aux sécheresses dans le Sud, subissent violences et expulsions alors qu’environ 90 000 personnes ont fui la famine depuis 2018.

Lois liberticides

Dans l’ensemble, Amnesty International exhorte le gouvernement malgache à passer de la parole aux actes. « Il ne suffit plus de soutenir des recommandations devant les instances internationales », souligne l’organisation. « Il faut désormais des réformes légales tangibles, la protection effective des défenseurs des droits humains, et la fin des pratiques discriminatoires». L’ONG réitère ainsi son appel à une refonte des lois liberticides, à la protection des plus vulnérables, et à la mise en place de politiques respectueuses des droits fondamentaux, dans un contexte national marqué par les inégalités et les crises multiples.

Julien R.

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2 Commentaires

  1. Trop tard car Rainilainga a réussi son pari de jouer au petit dictateur , de détruire le pays et de dilapider les richesses du pays avec la mafia locale !

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