
Alors que la Grande Bretagne fait face à une vague de migration irrégulière, un nouveau régime mondial de sanctions a été mis en place.
Le Royaume-Uni renforce son arsenal de lutte contre la migration illégale. Le gouvernement britannique a instauré, le 22 juillet dernier, un nouveau régime mondial de sanctions ciblant les réseaux criminels impliqués dans le trafic de migrants. Une mesure inédite, qui fait du Royaume-Uni le premier pays à adopter un tel dispositif global dans ce domaine. Dans un communiqué transmis par l’ambassade britannique à Antananarivo, mardi dernier, il est précisé que ce mécanisme permet de sanctionner toute personne ou entité impliquée dans les filières de migration irrégulière. Les sanctions prévues incluent le gel des avoirs, l’interdiction d’accéder au système financier britannique, ainsi que le refus d’entrée sur le territoire du Royaume-Uni.
Plan pour le Changement
Ce dispositif s’inscrit dans le cadre du « Plan pour le Changement », une stratégie gouvernementale visant à renforcer la sécurité des frontières et à réduire de manière significative les flux migratoires illégaux. Dévoilé par le ministre des Affaires étrangères britannique, ce régime cible non seulement les groupes criminels organisés, mais également leurs financeurs et les fournisseurs de matériel, notamment les embarcations utilisées pour la traversée de la Manche. Les premières mesures annoncées concernent des activités telles que la vente de bateaux, le trafic de faux documents d’identité, les systèmes de paiement informels comme la Hawala, ou encore les chefs de gangs opérant dans l’ombre de ces réseaux.
Partenaires stratégiques
Selon Londres, l’objectif est de perturber l’ensemble de l’architecture logistique et financière qui alimente ces filières clandestines, y compris dans les cas où les moyens traditionnels d’enquête ou de répression s’avèrent insuffisants. Le régime s’articule également avec le projet de loi britannique sur la sécurité des frontières, l’asile et l’immigration. Il est le fruit d’une collaboration étroite entre le Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO), l’Agence nationale de lutte contre le crime, le Commandement de la sécurité des frontières et d’autres partenaires stratégiques. À travers cette initiative, le Royaume-Uni réaffirme son engagement à lutter contre le trafic d’êtres humains, tout en appelant à une coopération internationale renforcée, notamment avec l’Union européenne, en vue de mieux sécuriser les frontières et protéger les personnes vulnérables face à l’exploitation.
Julien R.