L’Union Malgache des Sakalava (UMS) tire la sonnette d’alarme. Dans une déclaration ferme, l’association dénonce la généralisation de la corruption à Mahajanga, mettant directement en cause plusieurs responsables locaux : des autorités non élues mais nommées, qu’elle accuse d’abus de pouvoir, de détournement de fonds et d’entrave à la justice. « Ce sont ces autorités locales qui pourrissent le système judiciaire, pas le président ni le Premier ministre », affirme Janganito Dimasy Edmond, président fondateur de l’UMS. L’association, composée en grande partie de paysans, déplore que les plus vulnérables souffrent alors que « les dirigeants locaux détruisent les efforts de développement ». Parmi les cas évoqués : un marché de 60 millions d’ariary dans le district de Mitsinjo (Boeny), qui ne se concrétise par rien de visible ; un hôpital, financé par le Fonds de Développement Local, laissé à l’abandon ; et des gendarmes opérant dans des conditions précaires. L’UMS appelle à l’ouverture d’enquêtes judiciaires indépendantes et annonce son intention de porter plainte contre les responsables identifiés. Pour l’association, l’heure n’est plus aux discours, mais à des actions concrètes contre l’impunité.
Julien R.