
Dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre la traite des êtres humains, le gouvernement malgache a réaffirmé sa fermeté face à l’exploitation humaine, notamment en matière de migration de main-d’œuvre. La ministre du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique et du travail, Hanitra Fitiavana Razakaboana, a déclaré sans ambiguïté que les agences de placement opérant à Madagascar sont illégales. « Aucune agence de placement n’a le droit de recruter ou d’envoyer des travailleurs à l’étranger. Seuls les employeurs étrangers peuvent engager directement à la source », a-t-elle précisé.
Sensibilisation. Cette prise de position traduit la volonté des autorités de combattre sans relâche la traite des êtres humains, qui prend plusieurs formes : mariages forcés, vente d’êtres humains, trafic d’organes, exploitation sexuelle, esclavage domestique ou encore travail forcé. Les enfants et les femmes sont souvent les premières victimes de ces pratiques. Pour renforcer cette lutte, Madagascar travaille en étroite collaboration avec le Bureau national de lutte contre la traite des êtres humains. Deux conventions ont également été signées récemment avec des ONG mauriciennes dans le but de consolider les actions conjointes. Un signal fort d’un État qui refuse de fermer les yeux sur un fléau qui prive les citoyens de leur dignité et de leur liberté.
Narindra Rakotobe