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vendredi, août 8, 2025
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Trafic d’espèces sauvages : Un défi majeur pour Madagascar

Les cas de trafic et de commercialisation illégale d’espèces protégées et endémiques malgaches continuent de faire parler, en mal, du pays.

La saisie de soixante-dix-huit (78) tortues radiées (Astrochelys radiata) et dix (10) lémuriens (Propithecus verreauxi coquereli), à Mahajanga le jeudi 31 juillet dernier, interpelle sur les défis persistants de la lutte contre le trafic des espèces endémiques et sauvages à Madagascar. Dans cette affaire, les animaux étaient destinés à être exportés illégalement vers la Tanzanie. Il faut souligner la forte mobilisation des forces de sécurité et la synergie des actions opérées à Mahajanga qui ont permis d’arrêter deux personnes et de saisir ces espèces protégées.

Portes

Le trafic d’espèces s’inscrit dans des réseaux bien organisés, à la fois nationaux et internationaux. Lémuriens, caméléons, tortues radiées, bois précieux ou encore plantes médicinales endémiques font l’objet de prélèvements et de captures illégaux afin d’alimenter des marchés étrangers, notamment en Asie, en Europe et en Amérique du Nord. Le port de Toamasina, les aéroports d’Ivato (Antananarivo) et de Fascène (Nosy-Be) sont des points de transit critiques souvent cités dans des études, recherches et articles journalistiques. Tandis que les aires protégées sont les cibles préférées des trafiquants.

A relever

Force est de reconnaître que Madagascar a initié d’importants efforts afin de renforcer la lutte. Le cadre légal est renforcé depuis quelques années. La Grande île est signataire de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction), et dispose de lois interdisant strictement l’exportation de nombreuses espèces. A cela s’ajoutent les diverses opérations coup de poing qui ont conduit à la saisie de centaines de caméléons vivants et à l’arrestation de trafiquants (2023). Toutefois, les faiblesses restent nombreuses. En tête de liste, la corruption et le manque (cruel) de moyens des services forestiers. La lenteur judiciaire (administrative en général), une impunité partielle (totale aussi) des réseaux. Le manque de coordination entre les autorités concernées (douane, police, justice et acteurs environnementaux) freine l’efficacité des mesures. La lutte a encore du chemin à faire à Madagascar.

José Belalahy

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