
« Domboëza » de Geoffrey Gaspard sera projeté à l’amphi-chocolat de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université d’Antsiranana. « C’est pour faire connaître l’art martial traditionnel aux universitaires », explique le réalisateur.
Bien entendu, le documentaire est informatif, mais permet également aux érudits d’analyser avec une vision assez large la tradition du pays, en l’occurrence les us et coutumes des Tavaratra. En effet, le film est en quelque sorte une mise en route de recherches.
Réalisé par le cinéaste Geoffrey Gaspard, produit par Koezy Company, ce film documentaire est financé par l’Union européenne. Ce grand projet se donne pour but de promouvoir le morengy, la boxe traditionnelle malgache. Par ailleurs, le morengy fait partie du patrimoine immatériel dans la partie septentrionale de la Grande Ile. Certes, cet art martial a connu une mutation au fil du temps. Mais, quoique l’on dise, la base demeure… Domboëza, ce coup dans le dos que reçoivent les lutteurs – fanôrolahy – avant le combat, est un signe d’encouragement, pour leur dire « Vas-y, tu peux le vaincre ». Oui, chaque coup est significatif et également un moyen de communiquer pour les fanôrolahy. En outre, «Domboëza »est la deuxième œuvre après « Tavela ». Un film-documentaire qui a fait le tour du monde… Sans vouloir auréoler Geoffrey Gaspard, il faut le dire, cet ambassadeur culturel est profondément impliqué à hisser haut le drapeau malgache à l’international. En somme, le morengy est non seulement un patrimoine immatériel malgache, mais associe également les îles voisines. Cet art martial incarne l’identité indianocéanique. Étant un point de jonction entre l’Asie et l’Afrique, la région du Sud-Ouest de l’Océan Indien s’est imprégnée de différentes traditions. Cette discipline en est un exemple concret. Elle a été le fruit de mélanges des techniques de combat venant de ces deux continents. Actuellement, bon nombre de jeunes s’y mettent.
Iss Heridiny