
Alors que le Sommet des chefs d’Etat de la SADC approche à grands pas, l’opposition se trouve interdite de toute activité politique.
À quelques jours de l’ouverture du Sommet des chefs d’État de la SADC à Antananarivo, Madagascar offre au monde le spectacle inquiétant d’un régime qui s’enfonce dans une dérive autoritaire assumée. Verrouillage de l’espace public, interdiction d’activités politiques pourtant légales, intimidations de la presse indépendante, interpellations arbitraires de simples citoyens : l’heure est à la répression systémique. À Mahajanga, les autorités ont tout bonnement interdit deux événements politiques de la plateforme Firaisankina : une session de formation interne à destination de ses membres, ainsi qu’une cérémonie protocolaire de remise d’écharpe à un député élu. « Des activités pourtant conformes à la loi sur les partis politiques et aux droits constitutionnels garantis à chaque citoyen », a souligné Auguste Paraina, hier, à Faravohitra. « Madagascar fait face à une répression politique généralisée », s’est indignée la plateforme Firaisankina.
Contestation
Dans la capitale, quadrillée par les forces de l’ordre, c’est une véritable opération de « nettoyage » social qui a été menée. L’objectif ? Éradiquer tout germe de contestation, à l’approche d’un sommet censé promouvoir la paix, la coopération et la démocratie régionale. « Les médias sont sommés de se taire, les critiques bâillonnées, et les libertés fondamentales suspendues », a quant à lui indiqué Siteny Randrianasoloniaiko, co-président de la plateforme. Mais le comble de l’indécence réside dans l’attitude d’un régime qui interdit à l’opposition de s’exprimer tout en laissant libre cours aux tournées propagandistes de son propre parti, avec usage massif des moyens de l’État, médias publics compris.
Absurde. Cette duplicité institutionnelle bafoue non seulement la Constitution malgache, notamment ses articles 10 et 26, mais piétine aussi les textes fondateurs de la SADC, en particulier sa déclaration sur les principes électoraux démocratiques. « Dans un tel contexte, l’organisation du sommet de la SADC à Antananarivo relève de l’absurde », a fait entendre l’ancien président Marc Ravalomanana. Quel crédit accorder à une rencontre sur la démocratie lorsqu’elle est hébergée par un régime qui en détruit méthodiquement les fondements ? La SADC, en honorant de sa présence ce simulacre d’État de droit, prend le risque d’une caution tacite à l’autoritarisme rampant.
Julien R.




À l’approche du Sommet de la SADC, Madagascar se prépare à accueillir dignement ses invités et à offrir une image positive du pays. Ce n’est pas le moment de semer la discorde ni de dénigrer nos institutions.
Il est bon de rappeler que le député qui refuse aujourd’hui de porter l’écharpe avait déjà ignoré son investiture l’année dernière, affirmant lui-même que « faire une investiture est une dépense inutile ». Pourquoi donc ce soudain attachement à une cérémonie qu’il jugeait superflue ?
Notre Président et notre gouvernement travaillent pour la stabilité et la sécurité, afin que ce sommet se déroule dans les meilleures conditions. Protéger l’ordre public et l’image du pays n’est pas de la répression, mais du patriotisme.
Les mesures de restriction ponctuelle sont légitimes.
L’interdiction de la cérémonie organisée par l’opposition n’est pas un acte arbitraire mais une mesure préventive liée à la sécurité et à la logistique autour du sommet de la SADC.
De telles mesures existent dans la plupart des démocraties lors d’événements internationaux sensibles (G20, COP, sommets régionaux…).
Autoriser une manifestation politique à proximité temporelle d’un sommet diplomatique majeur pourrait ouvrir la porte à des perturbations ou à des instrumentalisations médiatiques.
L’opposition continue de s’exprimer librement à travers les médias, conférences de presse et réseaux sociaux.
Le Président Rajoelina a été élu au suffrage universel, ce qui lui donne la légitimité d’exercer ses prérogatives constitutionnelles pour maintenir l’ordre public.
Accuser le régime de « dictature » sur la base d’une mesure ponctuelle liée à la sécurité relève davantage de la rhétorique politique que de l’analyse objective.
Le débat démocratique doit continuer, mais dans le respect des impératifs de sécurité et de l’intérêt supérieur de la Nation.
Vous étes payés combien pour délirer avec votre solelakisme de caniveau ?
Vu la corruption et l’absence généralisée de vraies démocratie des autres pays membres un beau cortège de mauvais
L’occasion fait le larron! comme il se doit.
L’ avènement du sommet de la SADC au pays ne peut, pour les mordus de tintamare, se produire avec bémol à la clé et agiter vents et marées pour se faire remarquer, jouer aux faiseurs.
Les honorables visiteurs- participants sont des gens madrés pour ne pas se faire avaler la pilule comme certains résidents hôtes pensent irrespectueusement leur administrer.
La pauvreté n’est pas vice ,certes; mais cette même pauvreté dans sa globalité n’est pas exemptée de certains troubles de comportement, jusqu’à semer l’ agitation.
Vous avez raison Mieur le » collabo » avec votre trouble de comportement dans cette masse de pauvreté criante , il est normal que votre culture politique encense ce ramassis de chefs d’états de la SADC qui ne sont des exemples de démocrates tout comme votre grand Rainilainga !