
Le Critérium National Culture and Judo In School (CJIS) a renoué avec la scène sportive et éducative malgache. Ce grand rendez-vous, suspendu depuis la pandémie de Covid-19, s’est tenu au début du mois d’août à Fianarantsoa.
Ce retour après cinq années d’absence a rassemblé 92 participants issus de plusieurs régions, dans l’enceinte du Collège Saint François Xavier. Fondée en 1996 par Sensei Akira Kai (8e Dan Kodokan), Josoa Ramamonjisoa et Sensei Antsa Ranjatoson, l’Association CJIS vise à promouvoir l’éducation à travers la pratique du judo. Les premières séances avaient eu lieu au dojo du Judo Club Saint Michel Amparibe, et depuis, l’association n’a cessé de se développer. Cette édition 2025 a mis l’accent sur le renforcement des liens entre les centres de judo répartis dans tout Madagascar, notamment ceux de Tuléar, Antsirabe, Majunga, Morondava et Antananarivo. Elle a également permis d’évaluer la progression technique des judokas et de consolider les valeurs fondamentales du judo telles que le respect, la discipline et l’humilité.
Classement des médaille
Le centre Saint François Xavier Fianarantsoa, hôte de l’événement et dirigé par Bezaka Iris Laureno et Maître Rahaingolalao Viliame, s’est particulièrement illustré en remportant 39 médailles, dont 18 en or. L’IST Ampasapito a également brillé avec un total de 18 médailles, dont 9 en or, tandis que le SESME a décroché 10 médailles, dont 3 en or. Du côté des compétitions, l’IST Ampasapito s’est imposé dans les épreuves de Kata et de technique individuelle, tandis que la victoire en compétition par équipes est revenue au centre Saint François Xavier Fianarantsoa.
Échanges et culture
Le dimanche 3 août a été consacré à des échanges entre maîtres de salle, portant à la fois sur les aspects techniques et moraux de la pratique. Ces rencontres ont aussi permis aux participants de découvrir le patrimoine culturel local et, lorsque possible, des éléments de la culture japonaise comme l’origami ou le shodō. En effet, le critérium CJIS se distingue par ses règlements particuliers. Une pénalité appelée shidō est attribuée si le salut debout (Reihō) n’est pas correctement exécuté après rappel de l’arbitre. Cette pénalité est conservée pour le combat suivant si le compétiteur l’emporte. Aucune attribution de points n’est accordée pour les projections à deux genoux au sol ou le Makikomi, afin de privilégier la stabilité et la maîtrise debout. Une nouvelle pénalité pour appui avec la main lors d’une chute sera prochainement introduite. L’Association CJIS reste ouverte à tous ceux qui souhaitent apprendre les bases du judo, tout en encourageant les plus motivés à rejoindre des clubs affiliés à la fédération pour évoluer vers la compétition de haut niveau. Malgré le contexte de relance, les organisateurs espèrent retrouver un effectif de 150 à 200 compétiteurs dès l’année prochaine, comme c’était le cas avant la pandémie.
Manjato Razafy