
Madagascar avance dans sa transition énergétique avec l’adoption prochaine d’une norme nationale pour le bioéthanol liquide. Une initiative qui vise à sécuriser la production, protéger les consommateurs et réduire la déforestation.
Un grand pas a été franchi dans la promotion des énergies propres à Madagascar. La semaine dernière, un atelier s’est tenu à Antsirabe afin de réviser, concevoir et adopter une nouvelle norme nationale pour le bioéthanol liquide destiné à la cuisson domestique. Selon les participants, les travaux ont permis de préciser les normes techniques encadrant la qualité et la purification du bioéthanol produit localement. Des dispositions spécifiques ont également été arrêtées pour garantir la sécurité des utilisateurs et l’efficacité des équipements, ainsi que des règles strictes relatives à la certification et à l’étiquetage des produits légaux sur le marché.
Une adhésion large
Chercheurs spécialisés en énergies renouvelables, producteurs et distributeurs d’éthanol, représentants d’associations de consommateurs et responsables de plusieurs ministères ont activement participé aux échanges. Tous s’accordent sur la nécessité d’un référentiel commun afin d’assurer une production fiable, compétitive et respectueuse de l’environnement.Au-delà de la qualité, l’objectif annoncé par les participants à l’atelier est également de réduire la dépendance au charbon et au bois de chauffe, responsables d’une déforestation massive. La généralisation du bioéthanol comme alternative énergétique vise ainsi à améliorer les conditions de vie des ménages tout en protégeant les forêts et l’environnement.
Vers l’expérimentation
L’atelier a validé le lancement d’une phase d’expérimentation de 60 jours, durant laquelle les différents acteurs testeront la mise en œuvre des nouvelles normes et accueilleront les derniers ajustements. Ce processus précédera l’adoption officielle et l’application de la norme au niveau national.Ce chantier bénéficie de l’appui du projet FIER (Financement intégré pour les énergies renouvelables), en partenariat avec l’ONUDI, le Bureau des normes (BNM), le Centre national de recherches industrielle et technologique (CNRIT), le Centre national de recherche sur l’environnement (CNRE), ainsi que les ministères de l’Énergie, de l’Environnement et de l’Industrie.Avec cette initiative, Madagascar franchit une nouvelle étape dans sa transition énergétique et sa lutte contre la déforestation.
Antsa R.