La nouvelle de l’acceptation par le Hamas des conditions d’un cessez-le-feu proposé par l’Egypte et le Qatar a été annoncée par toute la presse internationale. L’espoir d’une sortie de crise dans la bande de Gaza est encore ténu puisque Israël ne s’est pas prononcé sur ses intentions, mais il ne peut pas ignorer cette proposition. La nouvelle situation qui se présente peut pousser le gouvernement Netanyahou à changer ses plans, mais le doute peut être permis quand on connaît la détermination du Premier ministre à poursuivre ses objectifs.
Une occasion de cesser les hostilités offerte
Le chef du gouvernement israélien et son cabinet ont entamé leur plan d’occupation de la bande de Gaza. Malgré l’hostilité de la presque totalité de la communauté internationale et d’une certaine partie de la population israélienne, le Premier ministre a persisté et signé lors d’une interview accordée à la télévision israélienne. Les opérations militaires ont été intensifiées, faisant régulièrement des victimes civiles. L’objectif avoué est d’éliminer tous les membres du Hamas. Dans le même temps, le blocage des convois d’aides humanitaires continue, provoquant la famine de la population. Une manifestation très importante a eu lieu en Israël à l’initiative des parents des otages encore aux mains des Palestiniens. Le week-end dernier, toutes les agences de presse ont annoncé la décision du Hamas d’accepter les conditions d’un cessez-le-feu proposé par les négociateurs égyptiens et qataris. Les termes de l’accord prévoient la fin des hostilités suivie d’une trêve de soixante jours, de la libération immédiate de dix otages et de prisonniers palestiniens. Tel Aviv n’a pas réagi à la nouvelle, mais ne peut pas en ignorer la portée. La réalisation de la deuxième phase du premier accord de cessez-le-feu n’avait pas pu avoir lieu après la décision de Benyamin Netanyahou d’y mettre fin. De l’eau a, depuis, coulé sous les ponts, des milliers de morts palestiniens étant dénombrés. L’occasion est maintenant offerte aux deux camps de conclure enfin la paix.
Patrice RABE
